Les récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie ont désormais en statut
Ces récifs, des plus précieux au monde, bénéficient depuis le 14 août 2018 d’un statut qui leur a été conféré par le gouvernement de Nouvelle Calédonie.
La Nouvelle Calédonie abrite 1,5 % des derniers récifs coralliens encore épargnés constituant le précieux habitat d’une biodiversité foisonnante de plus de 2 000 espèces de poissons et de 310 espèces de coraux, menacés par la pollution marine, le réchauffement des eaux, de la surpêche et du tourisme.
Face à ces menaces, les autorités calédoniennes viennent d’officialiser leur volonté de doter ses atolls et récifs, qui se trouvent dans le parc naturel de la mer de Corail, la bien nommée, d’un très haut niveau de protection.
Au total, les autorités ont créé 7 000 km2 de réserves intégrales et 21 000 km2 de réserves naturelles ou désormais tout prélèvement, pèche, sable et pétrole seront strictement interdits dans certaines zones et la possibilité de s’approcher de certains atolls et îlots requerra une autorisation préalable, notamment pour les navires de tourisme, voire totalement interdite.
Il s’agit de préserver la totalité des récifs coralliens isolés et en bonne santé de Nouvelle-Calédonie qui se trouvent ainsi sanctuarisés.
Ce parc naturel a été créé en 2014 et c’est la première mesure concrète pour sa protection, selon le Pew Charitable Trust, une fondation qui milite pour la défense de l’environnement, alors que jusqu’à présent, ce parc naturel n’était qu’une coquille vide.
Ce trust et le WWF ont beaucoup œuvré pour que le parc naturel marin de la mer de Corail, qui constitue la plus vaste réserve marine du monde avec 1,3 million de km2 se soit doté de règles strictes, ce qui vient d’être fait.
Les membres actifs du comité de gestion du parc sont composés, entre autres, du collège des coutumiers, ainsi que celui d’autres institutions calédoniennes.
Les 28 000 km2 de haute protection ne représentent que 3 % du parc, ce qui n’est qu’une première étape pour les défenseurs de l’environnement.