Les pays destinataires de nos déchets se rebiffent

C’est une aberration d’affréter des navires que l’on charge de déchets, puis de leur faire parcourir des milliers de kilomètres à destination de pays d’Asie du Sud-Ouest où une main d’œuvre inemployée est prête à les décortiquer dans des conditions de travail inimaginable, pour en tirer des matières réutilisables, ce qui leur permet de subsister.

C’est un trafic interdit par les conventions internationales, peu respectés par les pays développés, qui produisent ces déchets, sous lesquelles ils croulent, mais qui n’ont pas les moyens de s’en débarrasser.

Dans ces déchets entrent chaque année les quelques 300 millions de tonnes de plastiques produites dans le monde, impossible à recycler, qui finissent dans les décharges, dans les océans ou qui sont brulés, ils font aussi partie des déchets envoyés par les pays développés, en Asie du Sud-Est et ce ne sont pas la campagne de tri, qui se multiplient chez nous, avec l’encouragement de leurs pouvoirs publics, qui vont résoudre le problème des déchets.

C’est dans ce contexte, après la Chine en 2018, les Philippines et la Malaisie en mai de cette année, que c’était au tour de l’Indonésie de refuser d’être la « poubelle du monde » en renvoyant vers la France et vers Hongkong, qui en ce moment à d’autres chats à fouetter, sept conteneurs de déchets illégalement exportés vers ce pays.

Il se trouve que cette opération est en phase avec ce type de réactions que les pays d’Asie multiplient, pour ne plus être les décharges des pays développés.

D’après ce que l’on croit savoir, ces conteneurs renfermaient des déchets ménagers, des déchets plastiques et des matériaux dangereux, en violation des règles d’importation et sont repartis sous le contrôle des autorités, cinq à destination de Hongkong et deux à destination de la France, alors que 42 autre conteneurs sont en instance de retour vers les États-Unis, l’Australie et l’Allemagne, ce qui fait que nous sommes en bonne compagnie.

Malgré tout, d’énormes quantités de déchets ont été acheminé ces derniers temps vers l’Asie du Sud-Est où les capacités de recyclage sont limités, des images qui circulent montrent des images de rivières bouchées par les déchets et des animaux marins trouves morts pour avoir avalé des plastiques.

Les pays développés devront trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets.

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