Les enfants doivent apprendre à lire et à écrire avant d’utiliser une tablette

tablette1509Selon un rapport de l’OCDE, l’utilisation des ordinateurs ou des tablettes à l’école n’apporte pas grand-chose, ne réduit pas fracture entre les élèves et ne rend pas un enseignant médiocre en bon enseignant.

Certains trouvent cela étonnant.

Personnellement, je trouve cela normal et le contraire m’aurait étonné.

Bien entendu, une tablette va être plus, disons, performante qu’une feuille de papier et un crayon. Il sera possible, avec la tablette de faire des recherches sur internet, mais à la condition que l’on sache lire et écrire et au-delà que l’on sache conceptualiser les questions.

J’ai souvent vu des adultes incapables de questionner un moteur de recherche, ils ne savent pas formuler leurs questions. Il est préférable, avec les moteurs de recherche de concevoir des questions courtes, composées de quelques mots bien précis, pour avoir une chance d’avoir des réponses cohérentes avec ce que l’on cherche.

Mais, revenons aux enfants, il est certains qu’ils se débrouillent très bien et très jeunes avec une tablette entre les mains. Ils sauront reconnaître les icônes des logiciels qu’ils aiment et les utiliser.

Dans le monde actuel, le numérique est devenu incontournable. Vivre sans avoir un ordinateur, une tablette ou un smartphone connecté à internet devient de plus en plus complexe et sera impossible d’ici quelques années.

Pour la simple raison que les entreprises et les administrations envoient de plus en vous souvent des relevés exclusivement en version dématérialisée et obligent – fréquemment – à utiliser internet pour leur demander quelque chose, pour répondre à leurs demandes.

Seulement, il y a une phase d’apprentissage, en amont, qui est indispensable : la lecture et l’écriture.

Une tablette n’est qu’un vecteur de communication, au même titre qu’une feuille de papier et un crayon. C’est un vecteur plus moderne, c’est tout.

On peut imaginer des ordinateurs reliés à internet que l’on pourra questionner oralement. Cela ne retirera pas l’obligation de conceptualiser et cela passe par la capacité à écrire, à lire (et à comprendre ce l’on lit).

Par le passé, une partie de la population pouvait se passer de savoir lire et écrire, la communication se faisait oralement et s’il y avait des documents à renseigner, il était possible de trouver quelqu’un qui savait lire et écrire.

Aujourd’hui, la lecture et l’écriture sont obligatoires pour survivre dans le monde numérique.

Il faut apprendre, comme par le passé, aux enfants à lire et à écrire. Il n’est peut-être plus nécessaire d’avoir des ardoises et des craies, la tablette est probablement un vecteur plus moderne.

Toutefois, le professeur des collèges (on ne dit plus institutrice ou instituteur) est au centre de cet apprentissage. Et s’il n’est pas un bon pédagogue, le fait d’avoir une salle de classe informatisée n’apportera rien par rapport à la vieille salle de classe et son tableau noir.

Se contenter de donner à un enfant une tablette avec des logiciels installer (et adaptés à son âge) n’en fera qu’un singe savant, capable d’appuyer sur des icônes sans rien comprendre.

Et totalement incapable d’installer d’autres logiciels, car pour cela il faut savoir lire et pour trouver ce que l’on veut on doit savoir conceptualiser sa recherche.

Une fois la première phase passée de l’apprentissage de la lecture (en comprenant ce que l’on lit) et de l’écriture, alors l’ordinateur (sous toutes ses formes) deviendra un allié de poids pour les enfants.

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