Les assureurs santé cherchent à s’engouffrer dans une faille
Le « reste à charge » payé par les patients augmente sans cesse, même pour ceux qui ont une assurance complémentaire santé confortable, depuis que la ministre de la santé de feu le gouvernement Hollande, Marisol Touraine a plafonné leurs remboursements.
Les dépassements des honoraires, c’était son chiffon rouge, d’où cette ultime tentative de peser sur les dépassements des médecins libéraux, qui comme les autres à fait long feu.
Ce sont les assureurs qui en ont profité, ils remboursent moins, sans avoir réduit les cotisations pour autant, qui au contraire augmentent régulièrement, dans un marché qui se veut concurrentiel et, ce sont les assurés qui, impuissants, sont de leur poche.
C’est dans ce contexte que le président de la nouvelle Fédération française de l’Assurance, la FFA, qui regroupe désormais les sociétés commerciales et les mutuelles, a déclaré dans une tribune publiée dans la presse, comme une sorte de profession de foi :
« Nous, assureurs, sommes prêts à offrir à tous nos concitoyens des soins décents à un coût acceptable ».
En lisant ce texte, j’ai cru un instant que la FFA avait réussi à obtenir ce que Marisol Touraine, l’ancienne ministre de la santé n’a pas obtenu, une réduction des dépassements d’honoraires médicaux, mais ce n’était qu’une illusion.
En y regardant de plus près, il semble que la FFA cherche à s’attaquer à une forteresse, les frais dentaires et l’optique médicale où est venue s’ajouter l’audition, que la Sécurité sociale a oublié d’indexer depuis sa création, d’où des remboursements de plus en plus dérisoires.
Depuis, ce sont les assureurs complémentaires, les sociétés commerciales et les anciennes mutuelles, qui indemnisent leurs assurés en fonction des garanties souscrites et, aujourd’hui plafonnées par la grâce de Madame Touraine.
Dans ce contexte, la déclaration du président de la FFA prend l’allure d’un coup de pub.