L’école de la vie de Maxime Rovere chez Flammarion
Flammarion nous propose, de Maxime Rovere, l’école de la vie (érotique de l’acte d’apprendre).
Maxime Rovere est philosophe, professeur d’université et spécialiste de Spinoza. Il a publié, en 2017, Le Clan Spinoza et Que faire des cons ? (2019) chez Flammarion. Ses livres sont traduits en plusieurs langues.
Nous avons tous connu à l’école, au collège, aux lycées des profs plus ou moins sympathiques, plus ou moins à l’écoute, plus ou moins prof en fin de compte.
En une phrase, bien que ce soit trop réducteur, dans cet ouvrage, Maxime Rovere nous explique qu’être enseignant, qu’il ressent, ce qu’il ne ressent, ses attentes, les attentes de ses élèves.
A la lecture de « L’école de la vie », on reconnaîtra, au fil des pages, un prof que l’on a eu par le passé, on comprendra mieux le « pourquoi » de certaines attitudes des élèves et des enseignants.
Maxime Rovere nous montre que l’enseignement n’est pas à sens uniquement de l’enseignant vers l’apprenant, c’est une interaction permanente, parfois plus dur pour le prof que pour l’élève. Contrairement à une idée du passé sur « maître » qui enseigne et des élèves qui docilement apprennent.
C’est un ouvrage s’adresse à tout le monde, à celles et ceux pour qui l’école est un vieux souvenir, où cette lecture leur fera – probablement – par moments, l’effet de la « madeleine de Proust », aux profs eux-mêmes voire aux élèves.
Sans rien dévoilé, disons qu’à la lecture de cet ouvrage, on comprend parfaitement le sous-titre « érotique de l’acte d’apprendre » qui devient une évidence.
Le fait que Maxime Rovere soit philosophe pourrait faire craindre un accès difficile, certains ont probablement eu de mauvais souvenir des cours de philo en terminal (ce n’est pas mon cas). L’auteur ne part pas dans des développements obscurs, tout est accessible, agréable à lire, très sérieux tout en restant très léger, voire … « drôle » par moments.
À lire sans aucun doute, pour mieux comprendre les profs que l’on a connus et pour celles et ceux qui ont des enfants scolarisés pour mieux les comprendre et comprendre leurs enseignants.