Le tabagisme passif reste un problème de société

Selon Santé publique France, l’exposition à la fumée des autres, ce que l’on désigne par tabagisme passif, a baissé de près de dix points en quatre ans.

Cependant, s’il a reculé au domicile des fumeurs, qui fument moins, il est resté stable sur les lieux de travail, où il est interdit de fumer.

Cette situation ressort d’une étude menée en 2017 et 2018, auprès d’un échantillon représentatif de la population française de plus de 25 000 et 9 000 personnes.

Là où 27,5 % des 18-75 ans déclaraient en 2014 que quelqu’un fumait à l’intérieur de leur domicile, seuls 17,7 % de cette tranche d’âge se trouvaient dans cette situation en 2018, ce qui est un résultat jugé très encourageant par Santé publique France.

Cette baisse serait d’abord le résultat de la baisse des fumeurs quotidiens et témoignerait de la « dénormalisation du tabagisme en général » estime l’un des co-auteurs de l’étude, en sachant que l’agence de santé avait annoncé une baisse d’une ampleur inédite de l’ordre de 12 % de la prévalence du tabagisme parmi les adultes, entre 2016 et 2018.

Ces bons chiffres sont tempérés par les mauvais résultats sur le lieu de travail, alors que les résultats, vu que la réglementation qui interdit de fumer dans tous les espaces collectifs clos et que le résultat devrait, en théorie être proche de zéro.

Or, ce sont 15,7 % des personnes âgées de 18 à 64 ans, exerçant une activité professionnelle qui déclarent en 2017 avoir été exposées à la fumée de tabac des autres au cours des trente derniers jours, ce qui est une proportion stable par rapport à 2014, ce qui dénote un ralentissement dans l’application de la loi d’interdiction de fumer.

Ce tabagisme au travail fait apparaître des inégalités sociales, face au tabagisme, 27,4 % des ouvriers fument au travail, contre 6,4 % des cadres et sur le plan professionnel, 38,1 des personnes travaillant dans la construction y sont exposées, contre 6% dans l’enseignement.



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