Le stress de la reprise du travail

stress2408Pour certains la reprise du travail est – déjà – un vieux souvenir, mais pour d’autres, elle a lieu en ce moment.

J’ai eu l’occasion ces derniers jours, mais aussi fort souvent par le passé, dans le cadre professionnel ou extra-professionnel d’échanger avec nombre de personnes qui vivaient plus ou moins bien la reprise du chemin du travail après les vacances.

Certains subissent, un léger stress, à la fin de chaque week-end.

Concernant la reprise à la fin des vacances, je me suis interrogé sur ce qui pouvait générer un tel stress. Au fil de nombreuses conversions au cours des 3 dernières décennies, j’ai procédé à un classement en plusieurs catégories, que je vais exposer brièvement dans cet article.

La reprise

C’est la fin du week-end, il faut reprendre le chemin du travail le Lundi matin, ne pose pas de problème. Mais, après, 2 ou 3 semaines de vacances, on prend un autre rythme de vie, on se couche plus tard, on se lève plus tard, on s’habille autrement, on vit différemment. Donc, forcément, le jour de la reprise, ça provoque un mini-choc, mais sans plus.

Sauf pour ceux qui rejettent purement et simplement le travail. Mais, je n’en pas croisé beaucoup au fil du temps. Nous vivons dans une civilisation où notre vie est scindée en trois grandes périodes : l’école, le travail et la retraite.

Effectivement, le nombre de personnes qui rejettent purement et simplement le travail est très faible, mais j’en ai croisé.

Aller travailler est quelque chose pour lequel nous sommes préparés, j’allais écrire « conditionné ». Sauf exception, le travail en lui-même n’est pas générateur de stress.

Alors, pourquoi ce stress de la reprise ?

Le trajet

L’un des générateurs de stress n’est pas lié au travail lui-même, mais au trajet : domicile travail. Cela concerne ceux qui doivent prendre les transports en commun, leurs voitures sur des zones embouteillées (donc pas ceux qui font un trajet sur des routes de provinces dégagées).

C’est le stress du temps perdu lors de ces déplacements quotidiens, le stress d’arriver en retard au travail, le stress de ne pas pouvoir rentrer chez soi (à cause d’une panne, d’une grève non prévue,…) ou de rentrer à pas d’heure.

Sur la route, le stress d’être bloqué durant des heures à cause d’un accident, d’en être soit même victime. Le stress de rouler au pas, pare-chocs contre pare-chocs durant un temps trop long pour ne parcourir que quelques kilomètres.

Les autres générateurs de stress sont liés au travail, soit en lui-même, soit par son environnement.

Travail sans intérêt

Le nombre de gens qui font un travail qui ne les intéresse, qu’ils font simplement par habitude est affolant. Et parfois, sur des métiers, qui de prime abord semblent intéressants.

Alors, le simple fait de reprendre le chemin du travail, même à la fin des week-ends, les stress.

Vous allez me dire « mais pourquoi ne pas changer de métier ». Ce n’est pas si simple. Il y a la prise de risques : par exemple la période d’essai dans la nouvelle entreprise qui se passe mal. L’habitude de son travail, même si on ne l’apprécie pas. Si certains politiques nous ont dit, par le passé « le changement c’est maintenant », nous sommes des conservateurs, opposant une forte résistance à tout changement.

Le travail et les autres

Sauf exception, le travail se déroule au sein d’une équipe dans une entreprise. Même un salarié ayant une tâche qu’il accomplit seul dans l’entreprise, ne pourra pas s’isoler, il aura forcément des collègues et des supérieurs hiérarchiques.

Les rapports humains peuvent être houleux, c’est comme cela. Il peut y avoir une appréhension à retrouver tel collègue ou supérieur, situation génératrice de stress.

Ce qui est intéressant, c’est que tout peu changer au fil du temps. Un individu X peut très bien être en conflit et redouter de retrouver le collègue Y mais apprécier de retrouver Z. Et quelques mois plus tard, se retrouver dans la situation inverse : apprécier Y et redouter Z.

Pas après un week-end, mais à la suite de vacances de plusieurs semaines. Nombre de gens m’ont décrit ce stress de la reprise.

Le peu d’envie de retrouver des gens qu’ils n’apprécient pas, mais au-delà, la peur de ne plus s’entendre avec ceux avec qui, par exemple, ils avaient plaisir à déjeuner le midi ou simplement à prendre le café.

C’est un stress de reprise qui ne va durer que quelques jours, mais qui peut être intense quelques jours avant la reprise du travail.

Le stress du travail

Et puis, il y a le stress du travail en lui-même que l’on a laissé sur bureau avant de partir et que l’on va retrouver en rentrant, plus tout ce qui s’est accumulé durant les vacances.

Ajouter à cela le stress de ne pas y arriver, de la pression de la hiérarchie. Ceci n’est pas l’apanage de ceux qui ont du mal à maîtriser leur travail, il peut également concerner ceux qui sont parfaitement à l’aise dans ce qu’ils font et qui n’ont aucun problème avec leurs supérieurs.

C’est ce doute qui s’installe à la fin des vacances.

Mais, globalement, une fois les premières heures ou premiers jours de la reprise passée, tout rentre dans l’ordre et ce stress de la reprise du travail passe aux oubliettes et ne refera surface pour la reprise prochaine.

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