Le printemps est en avance de trois mois
En ville on ne s’en aperçoit pas tellement, mais ce n’est pas le cas à la campagne où tout commence par fleurir.
La COP 21 s’est terminée par un projet de traité qu’on a du mal à qualifier et que les 195 pays membres de l’ONU doivent signer en 2016, puis ratifier pour qu’il puisse entrer en application, à partir du 1er janvier 2020.
Ce document est précis sur deux points, l’objectif de limiter la hausse de la température moyenne à 1,5 degré et non plus seulement à 2 degrés et le niveau de l’aide à apporter aux pays en voie de développement, en sachant que les 100 milliards de dollars par an déjà promis par les pays du Nord, sensés d’être riches, n’est que le minimum, mais pas le plafond.
Ces derniers sont accusés d’être à l’origine des émissions de gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique, ou tout au moins de son accélération, mais aujourd’hui, ils ne sont plus les seuls.
Ils ont été rejoints, voir dépassés, en Asie par la Chine et par l’Inde, sans parler des conséquences sur le climat du déboisement massif, pour gagner des terres agricoles, auquel il faudrait mettre fin.
On sait que les engagements de modération des émissions de gaz à effet de serre ne permettront pas d’atteindre les objectifs fixés, d’où introduction du principe de leur réajustent périodique, en fonction des résultats acquis.
Il est fort à craindre que cela ne suffise pas et qu’il faudra, un jour, passer par des décisions d’autorité, lorsque le monde, placé face à la réalité, y sera contraint.
Les pays du Nord ont la possibilité d’aider l’Afrique à se développer, à construire des centrales thermiques fonctionnant à l’énergie solaire, quant à la Chine et à l’Inde, ils devront bénéficier de transfert technologique dans tous les domaines, y compris dans l’énergie nucléaire, pour cesser de polluer, au plus vite.
Un problème urgent est d’arrêter dès que possible les centrales thermiques fonctionnant au charbon, comme près de chez nous, en Allemagne et en Pologne et d’accepter le maintien en service et la construction de nouvelles centrales nucléaires pour faire la jonction avec les énergies propres et renouvelables, sans en faire un problème théologique.
Il faut aussi que les pays exportateurs de charbon comme l’Australie, qui n’est pas à l’abri des catastrophes climatiques sur son « ile/continent », freinent cette activité lucrative, comme de leur côté, les producteurs de pétrole.
Malheureusement, à voir les projets en cours, cela ne prend pas le chemin et on ne peut pas dire que la sagesse domine chez eux.