Alors qu’à la fin 2017, on en comptait seulement 360 individus, ce qui fait 70 de plus, soit une différence de 20 %, entre les deux estimations et, si ça se trouve, il y en a bien plus.
Si l’on se tient à la dernière estimation, le taux de croissance annuel est de 20 % et le nombre de zones de présence permanent augmente aussi nettement en passant de 57 à la sortie de l’hiver 2016-2017 à 74 en 2017-2018, ce qui prouve que le loup est un grand voyageur et qu’il finira par rejoindre les autres animaux sauvages qui hantent nos forêts et notamment les sangliers.
Le plan loup 2018-2023 vise, au grand dam des éleveurs d’ovins, à porter la population des loups à 500 individus d’ici à 2023, ce qui donnera du travail aux gardes-chasses, pour rester dans cette limite, avec 20 % de naissances, en dépit des recommandations scientifiques destinées à assurer la viabilité de l’espèce.
Il y a une question qui, à ma connaissance, n’a jamais été abordée, celle de savoir ce que vont manger les loups dans des régions de la France profonde où il n’y a pas de brebis à manger.
Vont-ils manger, comme dans le temps, des voyageurs isolés, pourquoi pas, faute de pèlerins passés de mode, des automobilistes en pannes sur une route du réseau national, à vitesse limitée à 80 km/h, à la recherche d’une chambre d’hôte ?
C’est difficile à dire.