Le gouvernement a fait réaliser pour la première fois une carte des départements en fonction de leurs risques face à la sécheresse estivale, un travail de projection qui repose sur des prévisions météorologiques de températures et de précipitations, des relevés de débit des cours d’eau, des niveaux des nappes phréatiques, de barrages-réservoirs et tient compte de l’épaisseur du manteau neigeux, fort des étés précédents, il ne risque pas de se tromper, il fera partout plus ou moins chauds, avec des risques de sécheresse.
Jusqu’à présent on se contentait de prendre des mesures de restriction en fonction de l’évolution de la situation et d’établir le bilan en fin de saison, alors que l’idée est d’anticiper, de mieux se préparer, par exemple de changer de culture, en sachant que les périodes de sécheresse sont de moins en moins exceptionnelles, en devenant au contraire la règle.
En 2019, 88 départements ont connu des arrêtés préfectoraux limitant les usages de l’eau, qui autrefois coulait à profusion, à une époque où personne n’imaginait qu’elle pouvait un jour manquer et que l’air pouvait être pollué.
La carte de France de la sécheresse ne ressemble pas à celle du déconfinement, elle compte des taches grises ou gris-foncées selon que la sécheresse probable ou très probable et là où il n’y a pas de taches, le reste de la France, elle est possible.
En 2020, pratiquement la moitié de la métropole apparaît à risques, les mêmes qu’en 2018 et en 2019, cette année après un mois d’avril particulièrement sec et chaud, il a plu par endroits, au moins deux fois plus que la moyenne d’un mois de mai, qui n’est pas fini, ce qui prouve que la nature est capricieuse.
Selon Météo France, les prévisions comportent moins d’incertitudes pour les températures que pour la sécheresse, il peut pleuvoir et faire chaud.
Le problème qui se pose est l’alimentation des villes en eau, il y a des travaux importants à réaliser sur des réseaux vieillissants, dont il faut prévoir le financement.