L’avenir de nos infrastructures de transport est tributaire une question d’argent

La France dispose d’un vaste réseau routier, ferré et fluvial, très sollicité qu’il faut entretenir, en faisant payer les usagers.

Il ne couvre pas les besoins et il faut le faire évoluer à grands coups d’investissements auxquels les moyens financiers de l’État ne peuvent pas faire face.

Le dernier exemple en date est celui du financement du Métro Grand Paris où l’État est pris en tenaille entre les engagements internationaux pris pour obtenir l’attribution des Jeux Olympiques de 2024 à Paris et le dérapage des coûts, ce qui conduit à une impasse, qu’il faudra bien franchir, car c’est la crédibilité de la France qui est en cause.

Tout ceci ne peut se régler que par la création de nouvelles taxes qui réduiront le pouvoir d’achat, donc le train de vie de ceux, qui en fin de course, les auront, sous une forme quelconque à supporter.

C’est dans ce contexte que le gouvernement, soucieux de l’avenir des transports, a fait établir trois scénarios d’investissements, en demandant l’avis à un « Conseil d’orientation des infrastructures » le CIO de l’éclairer et de nourrir le projet de loi d’orientation de la mobilité, que la ministre des transports Élisabeth Borne doit présenter en avril prochain.

Le CIO composé d’élus de tout bord et de hauts fonctionnaires a rendu un rapport qui présente trois scénarios modulés selon trois niveaux de recettes.

C’est réaliste car ici, il ne s’agit pas de choisir entre la satisfaction des besoins, mais entre les moyens financiers qu’il est raisonnable de prélever sur le pouvoir d’achat des Français, dans l’intérêt de leur mobilité.

Les trois scénarios vont de celui actuellement suivi, de 48 milliards d’euros sur 20 ans, à celui qui porte sur 80 milliards sur 20 ans et qui réclame d’accroître rapidement les recettes de 2 milliards d’euros par an.

La solution réside dans la capacité du gouvernement d’augmenter les prélèvements, sans créer des mouvements de révolte, comme celui dont a été victime en 2013 le gouvernement Ayrault, avec son écotaxe.

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