L’avant burn-out ou le burn-in
Tout le monde a entendu parler du burn-out, ce syndrome d’épuisement professionnel, dont la cause est l’environnement professionnel, le stress, le rythme de travail et bien d’autres facteurs. Le point de rupture est variable d’un individu à l’autre, chacun ayant ses sensibilités.
Victime d’un burn-out, la personne n’arrive plus à faire face à son travail, perd toute motivation et son estime de soi s’effondre, jusqu’au risque de se suicider.
Mais, le burn-out n’arrive pas instantanément, il y a des signes avant coureur, que l’on commence à nommer par « burn-in ».
Ce terme n’a pas été inventé spécialement pour « l’humain », c’est une expression utilisée dans l’industrie.
Le burn-in permet de tester les composants d’un système, avant l’assemblage du système complet. Par exemple pour une chaîne de production, les différents éléments vont être testés avant le montage de la chaîne et sa mise en production. Les différents composants sont soumis à rudes épreuves, au-delà de ce qu’ils subiront en fonctionnement normal pour faire apparaître les défaillances et vérifier la solidité et la fiabilité des composants qui formeront un tout.
Ramener à l’humain, le burn-in revient à « pousser l’humain » au-delà du raisonnable. Le problème est que l’homme n’est pas une machine, qu’il n’est pas fabriqué à partir de composants interchangeables que l’on peut tester et remplacer s’ils ne sont pas assez solides.
Concrètement, une personne en situation de burn-in va se comporter au-delà d’un comportement raisonnable.
Lorsqu’une personne dans une entreprise abat une quantité de travail sans limite, semble être simultanément partout, qui malgré sa charge de travail en demande encore plus, qui ne quitte jamais son smartphone, capable de répondre à des mails à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, les jours de la semaine, les jours fériés, durant ses vacances, veut être informé de tout, se croit indispensable,…
Ce ne sont pas des comportements normaux, se sont des signes, flagrants, de burn-in, à un moment ou à un autre la personne basculera dans le burn-out.
Mais, il y a des personnes capables de tenir des mois, voire des années à ce rythme inhumain. J’en ai connu, tout le monde en connaît.
Il faudrait pouvoir les raisonner, mais lorsqu’on leur fait remarquer qu’ils en font trop, ils ne semblent pas comprendre et trouvent que leur rythme de travail est normal, que ce sont les autres qui n’en font pas assez.
Trop souvent, face à des collaborateurs qui sont de manière flagrante en burn-in, personne ne fera rien pour les aider.
Le simple fait de leur faire remarquer leur problème est – selon eux – un acte agressif à leur égard. Se sentant indispensable, ils craignent pour leur position dans l’entreprise et donc leur emploi.
Ils n’écouteront pas, bien au contraire ils pensent être épanouis dans cette production et productivité au maximum.
Pourtant, en restant à ce rythme, les personnes en burn-in tomberont dans le burn-out.
Merci beaucoup pour ces conseils
À suivre et à conseiller à des collègues !