La tyrannie du mérite de Michaël J. Sandel chez Albin Michel

Albin Michel nous propose, de Michaël J. Sandel, La tyrannie du mérite

Michaël J. Sandel est professeur de philosophie politique à l’Université de Harvard et anime sur la BBC une série de débats très suivis, « The Global Philosopher », qui abordent, avec des participants issus de plus de quarante pays différents, des questions éthiques soulevées par l’actualité. Membre de la prestigieuse American Academy of Arts and Sciences, il compte parmi les personnalités américaines les plus influentes et les plus populaires.

Traduit par Astrid von Busekist, Professeure de théorie politique à Science-Po Paris, est rédactrice en chef de la revue Raisons Politiques ; elle a notamment publié, chez Albin Michel, Portes et murs. Des frontières en démocratie (2016).

Bien que l’ouvrage soit écrit pas un Américain, Michaël J. Sandel et qu’il aborde la notion de « mérite » vue des États-Unis, ce sujet est transposable (en partie) à la France et à l’ensemble de notre vieux continent.

Aujourd’hui, il y a d’un côté, ceux qui réussissent, qui ont eu la chance d’être au bon endroit, au bon moment. Ils le méritent, ce qui les rend orgueilleux et méprisants, poussant ceux qui n’ont pas eu cette chance à éprouver de la colère et de la rancune. Une mondialisation qui ne profite qu’aux élites tout en donnant aux citoyens ordinaires le sentiment d’être démunis.

Cette colère à conduit le Royaume Uni au Brexit, les États-Unis a l’élection de Donald Trump et à l’incapacité – sur la fin du mandat de Donald Trump – de l’Amérique à s’organiser face à l’arrivée du coronavirus.

Dans cet ouvrage, l’auteur décortique la notion de mérite, la méritocratie : d’où elle vient, ce qu’elle est, comment elle fonctionne, comment elle se reproduit de génération en génération.

Mais Michaël J. Sandel écrit qu’il faut détruire cet état situation, qu’il faut toujours reconnaître le mérite autrement, être plus humble, reconnaître la valeur du travail. Michaël J. Sandel rappelle qu’il est plus que jamais nécessaire de revoir notre position vis-à-vis du succès et de l’échec, en prenant davantage en compte la part de chance qui intervient dans toutes les affaires humaines et en prônant une éthique de l’humilité plus favorable au bien commun.

Nous n’avons pas autant de disparités en France, que celles décrites par Michaël J. Sandel. Il nous montre que cet Amérique qui fait rêver certains, est un paradis pour ceux qui ont réussi, mais un enfer pour les autres.

Une analyse pertinente de ce que sont vraiment les États-Unis d’Amérique.

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