Les trottinettes électriques avec leurs petites roues sont dangereuses pour leurs utilisateurs.
En roulant à plus de 20 km/h leurs conducteurs risquent d’être projetés par terre au moindre obstacle sur leur parcours, en le heurtant ou en tentant de le contourner, ce qui est loin d’être le cas des vélos, plus stables avec leurs grandes roues, qui tiennent mieux la route que les trottinettes électriques, qui ne sont que les dérivées d’un jouet, conçus pour rouler au pas.
Pour cette raison, les députés devaient se prononcer, à l’occasion de l’examen de la loi sur les mobilités sur des amendements qui visaient à inscrire dans la loi l’obligation du port du casque à trottinette électrique mais aussi à vélo où il n’est obligatoire que pour les enfants de moins de 12 ans.
Ces amendements ont été rejetés à la demande d’Élisabeth Borne, la ministre des transports sans justification pertinente.
Elle a déclaré solennellement que le gouvernement était contre l’obligation du casque sur les vélos et sur les trottinettes, qui vont être bridés à 20 km/h parce que les Français en ont marre qu’on leur impose des obligations, on recommande le port du casque et chacun prend ses responsabilités.
Le co-rapporteur du projet a dit, de son côté, « Arrêtons d’emmerder les Français « estimant qu’avec un casque on pouvait se sentir faussement en sécurité » et pour sa collègue, l’autre co-rapporteuse, « si on oblige le port du casque, la pratique de ce type de mobilités ne va pas se développer ».
Par contre, un autre député, médecin urgentiste, s’est dit choqué par les arguments avancés en affirmant « on est là pour prendre nos responsabilités, pour assurer la sécurité des Français » alors que d’autres députés ont demandé en séance d’imposer aux loueurs de mettre des casques à la disposition des clients.
La Maire de Paris vient d’annoncer une série de mesures pour mettre un terme aux nuisances causées par les trottinettes électriques, responsables de plusieurs accidents, au moment où l’assemblée nationale a voté des mesures pour donner aux collectivités les outils d’un encadrement accru.
Nous aurons certainement à revenir sur cette question alors que l’on commence à lire dans la presse, les récits de victimes de chutes aux conséquences parfois les plus graves.
