La presse détaille les fautes commises par Boeing à l’origine de la catastrophe du 737 Max
A la base de la catastrophe se situe la confiance excessive de l’entreprise au niveau du produit et du système de contrôle, une erreur à ne jamais commettre et qui, en l’occurrence, c’est avéré fatale aux occupants, passagers et équipage, des deux appareils, qui se sont abîmés en mer.
Selon le père de l’une des victimes, d’après les explications données après les accidents, l’erreur se trouve dans l’usine de production, alors que les responsabilités sont désormais claires, il s’agit d’un accident technologique majeur qui peut se lire à trois niveaux, ceux du produit, du système et de l’entreprise, avec comme trait d’union, une confiance excessive, d’abord dans la machine.
À l’heure où l’on affirme que l’ordinateur est le vrai pilote à bord, l’homme se cache derrière le robot, encore faut-il que celui-ci soit fiable alors que la négligence d’un programmateur peut aboutir à des centaines de morts.
En l’occurrence, le programme de maintien automatique de la stabilité de l’avion ne s’appuyait que sur des données d’un seul capteur, bien que l’avion en possède deux mais et qu’ils ne donnent pas les mêmes chiffres d’inclinaison de l’appareil.
Considérant que l’appareil n’était qu’une nouvelle version de l’antique 733, la formation sur simulateur a été négligée par Boeing, considérée inutile et trop coûteux.
L’Agence fédérale américaine de l’aviation, la FFA a délégué de son côté les contrôles aux ingénieurs de Boeing, dont ses experts, sont, par nature proches, comme dans tous les domaines économiques régulés, ce qui est un biais très connu .
Enfin, l’entreprise a une très grande confiance en elle-même, explicable par ses succès du passé, en pensant être le champion du monde de son secteur, avec un challenger Airbus, l’avionneur européen.
Son obsession de la vitesse et du rendement l’ont conduit à négliger toutes les pistes d’amélioration, jugées trop chères et les signaux envoyés par les pilotes ayant testé l’appareil, ce qui l’a conduit a priori, l’entreprise a imputé aux pilotes le premier accident.