La lourde condamnation de Monsanto en Californie relance la lutte contre les pesticides

Une fois la lourde condamnation de Monsanto par la justice californienne connue, une condamnation à des « dommages-intérêts punitifs » justifiée par la gravité de la faute commise, Nicolas Hulot, le ministre de la transition écologique et solidaire du gouvernement Macron, a appelé à agir contre le glyphosate (l’un des composants du Rondup de Monsanto) dont l’autorisation de commercialisation vient d’être renouvelée pour cinq ans dans l’Union européenne.

Le ministre a dénoncé en même temps le poids des groupes de pression qui ont pour eux le monde agricole, dont le travail de labour est allégé grâce à la puissance de cet herbicide de Monsanto, le glyphosate, que rien, pour le moment, ne remplace.

Qualifiant l’affaire Monsanto de « cas d’école du principe de précaution », Nicolas Hulot a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un combat contre les agriculteurs, mais pour eux, il ne faut pas attendre la démonstration absolue du danger de ces produits, auquel sont exposés ceux qui les manipulent et les appliquent, en ajoutant « car quand on attend, les poisons auront fait leurs effets et les victimes seront excessivement nombreuses. »

Il pensait bien entendu à cet agriculteur Américain, bénéficiaire de la condamnation de Monsanto, qui ne lui servira pas à grand-chose, étant touché par un cancer en stade final.

Seulement, l’utilisation d’un herbicide de la puissance du glyphosate représente des économies considérables pour les exploitations agricoles et ceux qui en bénéficient, sont rarement ceux qui sont exposés aux risques qu’ils présentent, mis à part les petits exploitants, qu’il faut mettre en garde.

En France, le gouvernement a promis en mai dernier que le glyphosate, classé cancérigène probable depuis 2015 par l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS, serait interdit dans ses principaux usages d’ici à 2021 dans 3 ans et pour tous les usages, dans 5 ans.

Pour Nicolas Hulot, avancer ces dates n’est pas possible « parce que malheureusement, on ne peut pas faire plus rapide » montrant du doigt les groupes de pression » qui ont pignon sur rue et tiennent parfois même la plume des amendements ».

C’est ainsi que le n° 3 du gouvernement reconnaît son impuissance.

Quitter la version mobile