En France l’alcool est taxé, mais avec une réticence historique concernant le vin, le principal outil de lutte contre l’abus de boissons alcoolisées est les restrictions apportées par la loi Evin à la publicité pour les boissons alcoolisées.
Pour le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, nommé à ce poste sous la précédente législature, « après avoir programmé une forte hausse des taxes sur le tabac, il faut agir avec la même détermination sur les autres habitudes se la vie ».
Il a ajouté, en faisant référence à la « taxe soda » dans le budget 2018 qui a bien eu quelques effets sur les boissons contenant trop de sucre ajouté « que l’instrument fiscal reste insuffisamment mobilisé ».
Avec cette remarque dans leur rapport les magistrats de la Cour des comptes entendent apporter leur soutien à la ministre de la santé, Agnès Buzyn qui a fait de la prévention l’axe majeur de sa politique de santé, en imposant, pour commencer la hausse progressive des taxes sur les pros tabac de manière à porter le prix du paquet de cigarettes à 10 euros en 2020.
Cette politique se traduit par une baisse des cigarettes achetées chez les buralistes, mais on ignore qu’elle est la baisse réelle de la consommation, à cause des achats faits sur les marchés parallèles.
En fait, il s’agit de lutter simultanément de manière à éviter les pathologies provoquées par le tabac, l’alcool mais aussi la malbouffe qui concerne 4,5 millions de patients et coûte 16,7 milliards d’euros par an à la Sécurité sociale.
Pour la Cour des comptes, la prévention constituer un levier d’efficience de notre système de santé publique, en agissant sur les déterminants.