En s’y prenant avec une telle avance, ils veulent laisser au gouvernement le temps de désamorcer ce conflit ainsi annoncé, parce que les négociations conduites par le Haut-Commissaire en charge de la préparation de la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye ne leur ont pas apportés les apaisements attendus.
En marge de ces entretiens, les plus haute autorité de l’Etat se sont prononcés à plusieurs reprises sur le sujet, pour insister sur leur ferme intention de mener à bien cette réforme, quitte à ne pas faire basculer les anciens régimes dans le nouveau, comme prévu initialement en 2025, mais de laisser au temps, le temps qu’il faudra.
C’est dans ce contexte que le débat, après la controverse sur l’âge de départ à la retraite, que le Haut-Commissaire a proposé de le contourner par la mise en place d’un âge pivot fixé à 64 ans, que les syndicats ont rejetés et que le président Macron a abandonné, s’est enflammé autour de la « clause du grand-père » qui pour Jean-Paul Delevoye enterrerait le projet, avant de se raviser, pour se rallier, en tant que membre du gouvernement à la position que sera celle du chef de l’Etat
Il avait dit « alors que la réforme vise à remplacer les 42 régimes existants par un régime universel, que la clause du grand-père reviendrait à créer un 43ème régime, pour ceux qui entrent dans la vie active et qui seraient les seuls concernés, pendant des dizaines d’années par la réforme ».
Il est difficile de dire le contraire car il faudra financer tous les régimes en étant conscients qu’ils n’aboutissent pas à mettre tous les Français sur un pied d’égalité, objet de la réforme, avant longtemps.