La catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon se termine en justice

Les anciens dirigeants de Tepco, exploitant de la centrale de Fukushima, sont poursuivi en justice pour négligence ayant entrainé la mort, en étant passible de cinq ans de prison, le maximum prévu par la loi.

Ils sont mis en cause pour leur gestion contestée de l’activité nucléaire de Tepco, à l’origine de la catastrophe et de ses conséquences, notamment de la morts de quarante quatre personnes dans l’évacuation chaotique d’un hôpital au moment du drame.

Pour le parquet, les trois dirigeants, le président et ses deux vice-présidents n’ont pas suffisamment pris en compte le risque de tsunami alors que, selon le procureur, ils avaient dans leur possession des données mentionnant le risque de vagues dépassant les 15 mètres de haut, pouvant provoquer une panne de courant.

Ils auraient dû suspendre l’activité de la centrale nucléaire jusqu’à la mise en place de mesures de prévention.

Ce procès pénal a failli ne pas avoir lieu, le parquet avait dans un premier temps rejeté la plainte déposée, estimant que Tepco comme le gouvernement ne pouvait pas prévoir l’ampleur du séisme et du tsunami et, en fin de compte, c’est le recours au système des commissions d’étude des décisions du parquet qui a permis d’inverser la décision en 2015.

Auparavant personne avait été reconnu responsable, le président de Tepco de l’époque a rejeté toute responsabilité en invoquant l’impossibilités pour un président de tout savoir de ce qui se passe dans son entreprise.

En fait, il est établi, entre autres, que le responsable des mesures antisismiques avait alerté la direction sur un risque de tsunami de 7,7 mètres, où la protection ne prévoyait qu’une vague de 3 mètres.

Ce procès, qui arrive à point nommé et dont le verdict est attendu en mars , permettra de clarifier la position de le direction de Tepco face aux risques naturels auquelles étaient exposées, à cette époque, ses centrales nucléaires et les mesures prises pour leur protection.

Par ailleurs ,le gouvernement veut relancer le nucléaire au Japon, 8 des 54 réacteurs en fonction en 2011 ont redémarré et 16 vont être démantelés, le sort des autres reste encore en suspens.

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