La justice a aussi ses ratées
Un homme de 80 ans, après 54 ans de mariage, c’était l’ancien temps, où l’on ne divorçait pas sur un coup de tête, a tué, en étouffant son épouse atteinte de la maladie d’Alzheimer, puis à tenter de se suicider et c’est raté.
La cour d’assises de l’Isère l’a condamné à cinq ans de prison, avec sursis.
Devant la cour d’assises de l’Isère, qui le juge pour le meurtre de son épouse il dit « ce qui s’est passé, je ne peux pas l’expliquer, c’était la fin du malheur, la fin du bonheur, le malheur est entré doucement dans l’appartement, le même depuis quarante ans ».
Alors que son épouse venait juste de prendre sa retraite et était fière de s’être élevée au rang de clerc de notaire et lui était resté ouvrier jusqu’au bout, elle en commence de souffrir d’ostéoporose sévère, la tête s’est mise à dérailler plus tard.
Peu à peu, elle n’a plus rien pu faire à la maison, mais elle ne voulait personne pour l’aider et son mari a pris le relais du ménage, en somme, une vie sans histoire qui se termine mal.
Le fils unique qui vivait à l’étranger trouvait son père, à chaque passage en France, de plus en plus fatigué.
Il raconte que c’est sa mère qui a toujours tout décidé, que la maladie a frustré, elle était étant devenue agressive avec son mari et l’abaissait au lieu de l’aider, son père vivait la vie de la handicapée au lieu de la placer dans un EHPAD.
Une fois le jugement prononcé, le condamné à cinq ans de prison avec sursis est rentré lentement jusqu’à l’appartement.
Cette sanction n’a aucun sens, elle n’est dissuasive pour personne, le condamné ne risque pas de recommencer et il ne mérite aucune punition étant pris au piège d’une situation qui ne lui incombait en rien.
Elle n’honore pas la justice qui ne s’en sort pas grandie, mais il a tué.