Les jeux sont faits, rien ne va plus

Hier soir, au journal de France 2, interviewé par Laurent Delahousse, le candidat François Fillon a réaffirmé qu’il ne retirera pas sa candidature. Il a fait remarquer qu’il n’avait pas été nommé par Les Républicains, mais élue par une représentativité nationale. Et qu’un parti politique ne pouvait pas le lui retirer.

De plus, François Fillon a fait remarquer que la part des électeurs Les Républicains dans sa nomination était peu par rapport à l’ensemble de ceux qui ont voté pour lui (ce qui n’est pas très courtois pour sa famille politique).

S’est-il rendu compte que les réseaux sociaux avaient communiqué autour du « tout sauf Sarkozy et Juppé » et que c’est François Fillon qui est sorti du chapeau, mais que le candidat Jean-Frédéric Poisson aurait pu – de la même manière – être élu.

François Fillon a précisé à 3 reprises durant cette interview, concernant l’opinion publique contre lui à la suite des « affaires » et de sa future mise en examen, qu’il n’était pas autiste (peu élégant de sa part pour ceux qui souffre de cette maladie). Donc, il est également conscient – que son élection à la primaire est due au hasard de l’effet « tout sauf… ». Incontestablement, il a battu à plate couture Alain Juppé au second tour de la primaire de la droite et du centre et il est l’élu et qu’il ne renoncerait pas !

Résultat, ce matin, Alain Juppé – que certains voyaient comme le « plan B » – a dit qu’il ne se présenterait pas à la présidentielle.

Effectivement, sans le retrait de François Fillon, la candidature d’Alain Juppé serait une catastrophe, mais même avec le retrait de François Fillon, sans décaler le premier tour de la présidentielle, à moins de 50 jours, il est impossible pour un candidat (comme Alain Juppé que tout le monde connaît) de rassembler de manière massive et de gagner.

C’est trop tard, c’est terminé.

C’est certainement l’élection présidentielle la plus calamiteuse de la Vème République, avec le risque réel d’une élection de Madame Le Pen (pour elle, c’est probablement sa dernière chance d’attendre l’Élysée, si elle échoue, à la prochaine présidentielle ce sera certainement sa nièce qui sera candidate).

Mais, pour le moment, pour cette élection des 23 avril et 8 mai, comme on le dirait à la roulette au Casino : les jeux sont faits… rien ne va plus.

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