Illusion de majorité pour Macron

Le dimanche 11 juin 2017, à l’issue du premier tour des législatives, notre jeune président, Emmanuel Macron, a franchement et clairement gagné, quoi qu’il arrive au second tour, il aura la majorité absolue à la chambre.

Il pourra faire ce qu’il veut et gouverner par ordonnance, même si certains députés de sa majorité hésiteront par moments, si l’opposition (de gauche et de droite) grondera dans l’hémicycle, il ne sera pas contré.

Mais, si Emmanuel Macron va trop loin, tente de faire passer des réformes qui ne plaisent pas, la rue risque de le rappeler à l’ordre.

Car, il ne faut pas perdre de vue que sa victoire est une illusion, il n’a pas une majorité de Français derrière lui.

La population française est d’un peu moins de 65 millions d’habitants, un peu moins de 3/4 (73 %), soit 47,5 millions, est inscrite sur les listes électorales (les moins de 18 ans ne votent pas et une frange d’adultes n’est pas inscrite).

Hier, 51 % des inscrits n’ont pas voté et 1 % a voté blanc ou vote annulé, seulement 48 % des inscrits ont voté.

Ramené à l’ensemble de la population française, seulement un bon tiers a été voté pour un candidat (36 %).

Résultat, effectivement, les candidats d’Emmanuel Macron ont obtenu 28 % des suffrages exprimés.

Ramené à l’ensemble du corps électoral (47,5 millions de Français), il n’a obtenu que 13,5 % et ramené à l’ensemble des Français (64,8 millions) il n’a que 10 % des français qui ont voté pour un de ses candidats.

Ainsi, Emmanuel Macron aura la majorité absolue à la Chambre avec seulement 10 % de la population qui s’est exprimée en a faveur. C’est pas terrible.

Bien entendu, sur les 17,3 millions de mineurs, les plus jeunes ne comptent pas, mais dès le collège, les adolescents savent exprimer leurs idées sans détour et avec la force de la jeunesse.

Il ne faut pas qu’il oublie qu’avec seulement 10 % de la population qui s’est exprimée en sa faveur pour lui envoyer une chambre à sa botte, il n’est pas le roi de France.

Que s’il fait n’importe quoi, la rue aura toujours le dernier mot.

Maintenant, dans l’intérêt de notre pays, j’espère que la politique du président Macron portera ses fruits et qu’il ramènera la France dans la voix de la croissance et du bien être.

Quitter la version mobile