Je fus étonné, lorsque je vis dans la liste des nouveautés publiée par Albin Michel un roman inédit d’Arthur Schnitzler, alors qu’il est mort en le 21 octobre 1931 à Vienne (Autriche), il y a plus de 80 ans.
Selon la volonté de l’auteur, cet ouvrage « Später Ruhm » (Gloire tardive) a été dactylographié par sa secrétaire Frieda Pollack, après sa mort, pour une publication future.
Comme beaucoup d’auteurs de l’époque, Arthur Schnitzler publiait souvent de longues nouvelles découpées en feuilleton dans la presse Viennoise. Gloire tardive aurait dû, probablement, être publié de cette manière et peut-être oublié depuis.
Gloire tardive a été publié dans sa version originale en Allemagne en 2014, et la version française vient d’être publiée en février 2016, traduite par Bernard Kreiss.
Dans Gloire tardive, tout commence par une rencontre d’un vieux fonctionnaire Edouard Saxberger et d’un jeune poète Wolfgang Meyer venu lui dire son admiration et celle de ses camarades pour l’unique œuvre lyrique que publia jadis Saxberger.
Wolfgang Meyer entraîne ce vieux fonctionnaire voir ses mais, d’autres jeunes poètes, qui forment un groupe du nom de Enthousiasme (« Begeisterung »). Edouard Saxberger se plaît dans cette ambiance.
Gloire tardive n’est pas l’œuvre d’un jeune auteur à la mode, c’est l’œuvre inédite d’un grand écrivain du début du XXe siècle.
Le roman n’est pas très long, sans tenir compte de la Postface, il fait 140 pages, certains diront que ce n’est pas un roman mais une grande nouvelle.
Peu importe, c’est une belle histoire que nous raconte Arthur Schnitzler, il nous fait plonger dans son monde du XXe siècle pas si différent du nôtre, dans ses envies, dans ses attentes, dans ses craintes.
L’écriture est vivante et rapide, en tournant la dernière page, on se dit que c’est dommage que Gloire tardive se termine.
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