Un Français aurait du mal à imaginer qu’il ne peut pas se faire soigner
On a peut-être du mal, dans des zones qualifiées de désert médical, à trouver un spécialiste près de chez soi ou d’être accepté par un généraliste débordé, mais il y a toujours une solution.
En tout cas, les pompiers ou le SAMU trouveront toujours une place dans un hôpital pour un malade en état de détresse, qui y sera pris en charge, sans que l’on lui demande son identité et s’il a de quoi payer.
Ce n’est pas comme ça que cela se passe aux États-Unis, où il faut présenter une attestation d’assurance ou une carte de paiement convenablement garnie pour être admis dans un établissement de soins privé.
Les retraités, les handicapés et les enfants bénéficient, d’une assistance santé, Medicaid, variable selon les États et il existe des hôpitaux publics et des centres de soins caritatifs, généralement submergés par des malades sans assurance.
Seul les cadres et certaines catégories de salariés privilégies de grandes entreprises sont correctement assurés, dans le cadre d’un régime de prévoyance maison et les autres peuvent se tourner vers un secteur d’assurance frileux, qui les assurent au vu d’un questionnaire santé inquisitoire, avec une certitude de résiliation au premier sinistre grave, ce qui fait que des millions d’actifs n’ont pas la moindre garantie.
Le président Clinton a voulu mettre fin à cette situation en chargeant son épouse Hilary d’en négocier les contours, mais face aux multiples oppositions qui se sont manifestées, il y a renoncé.
Son successeur immédiat, Georges W. Bush n’a rien fait, et il a fallu tout l’acharnement et la ténacité de Barack Obama pour imposer un régime d’assurance, l’Obamacare, bénéficiant à quelque 40 millions d’Américains, que Donald Trump, son successeur, cherche à anéantir.
Cela faisait partie du programme sur la base duquel il a été élu et, depuis qu’il est en place, à Washington et qu’il dispose de la majorité au Sénat, il cherche vainement à mettre son projet à exécution.
Heureusement pour les millions d’Américains, qui risquent de perdre leur assurance, attendue depuis des décennies, il n’est pas suivi par la totalité des sénateurs républicains, de son parti, qui viennent, une fois de plus torpiller son projet d’abrogation de l’Obamacare, mais un jour, il peut avoir le dernier mot.