Notre ennemi, le capital de Jean-Claude Michéa chez Climat (Flammarion)

Climat (Flammarion) nous propose de Jean-Claude Michéa : Notre ennemie, le capital

Jean-Claude Michéa, professeur de philosophie à la retraite est philosophe auteur de plusieurs essais consacrés notamment à la pensée et à l’œuvre de George Orwell.

Dans cet ouvrage, il met en avant l’impasse libérale qui recherche le profit à tout prix, mais également la gauche qui ne remet pas en cause le système capitaliste.

Il est difficile de situer « Notre ennemie, le capital », ce pourrait être un livre d’économie, l’auteur référence tous les points qu’il développe, mais l’approche n’a pas l’objectivité nécessaire. L’ensemble du développement est à charge contre le capitalisme, mais l’auteur ne s’en cache pas et c’est parfaitement volontaire.

Au fil des pages, Jean-Claude Michéa décortique tous les mouvements de pensée qu’ils soient capitalisme, anticapitaliste ou autre. C’est un peu philosophique (normal vu le parcours de l’écrivain), mais également historique.

Dans les 80 premières pages, il répond à 4 questions sur le capitalisme, le politique, le libéralisme, qui vont planter le décor à la partie principale de l’ouvrage « SCOLIES » (du Grec ancien : commentaires ou sous-entendus), découpé en chapitre de A à P.

Malgré le titre de l’ouvrage « Notre ennemi, le capital », l’auteur n’enterre pas le capitalisme, il y a cette petite phrase au début du dernier chapitre « il est aujourd’hui plus facile d’imaginer la fin du monde que du capitalisme » du philosophe Américain, Fredric Jameson, qui clôt le débat. En fin de compte, personne (ou presque), ne veut ou n’attend la fin du capitalisme.

Même si l’auteur, avance nombre d’arguments pour développer l’idée que le capital est notre ennemie, dans la réalité, il n’est pas près de mourir.

La lecture de Notre ennemi, le capital pousse à réfléchir sur le monde dans lequel nous vivons, et chacun le comprendra à sa manière. Ce qui pourrait permettre de longues discussions lecteurs de cet ouvrage.

Il y a plusieurs niveaux de lectures, je dirais au moins par curiosité (ce qui fut mon cas, mais même comme cela l’auteur nous oblige à la réflexion), en plus l’écriture de Jean-Claude Michéa est plaisante.

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