Emmanuel Macron a choisi le nouvel homme à la tête de nos chemins de fer
La SNCF n’est pas une société comme les autres, c’est une institution à laquelle les Français sont très attachés, les cheminots sont entrés en résistance dès l’occupation de la France en juin 1940 et, une fois la France libérée, alors que le réseau et le matériel roulant avaient été détruits ou pillés, ils ont remis la SNCF rapidement sur les rails.
La reconstruction de la SNCF était une priorité pour le gouvernement provisoire du Général de Gaulle, avec ses grandes lignes et son énorme réseau secondaire, puis son déclin est arrivé, avec la motorisation des ménages français, qui se sont détournés du rail.
La SNCF a été sauvée par le TGV, qui assure les grandes liaisons, au départ de Paris, ainsi que les liaisons « grande vitesse » avec les pays voisins au prix de la disparition des petites lignes, en négligeant le réseau le réseau ordinaire de la SNCF qui a, par ailleurs perdue les deux tiers de ses effectifs.
Elle s’est endettée pour construire les liaisons TGV, roulant en fin de ligne sur les lignes traditionnelles, ainsi on voit arriver, à vitesse réduite, des rames de TGV par exemple en gare à Évian.
Dans la Suisse voisine, de l’autre côté du Lac Léman, toutes les lignes de chemin de fer ont été conservées et modernisés, au prix de subventions importantes consenties par le gouvernement fédéral.
Les Chemins de fer fédéraux Suisse ont construit un nouveau tunnel de 40 km de long, sous le Saint Gothard, pour améliorer l’une des principales liaisons ferrées entre le Nord et le Sud de l’Europe, alors que nous nous enlisons depuis des années, en association avec l’Italie, dans la construction du tronçon Lyon-Turin, avec un tunnel sous les Alpes, dans la construction d’une autre liaison Nord-Sud, subventionnée par l’Union européenne.
C’est dans ce contexte qu’est intervenu l’une des grandes réformes de la présidence Macron, celle de la SNCF, qui s’est limitée à celle de sa structure juridique, pour préparer son ouverture à, la concurrence.
Le personnel actuel conserve son statut d’origine, par contre il s’éteindra avec le départ du dernier cheminot, car plus personne n’y sera recruté à partir de l’année prochaine.
La question du passage des cheminots au régime général de retraite, en substitution de leur régime de retraite statutaire n’a pas encore été abordée, disons qu’il fait partie des sujets à traiter par le président nouvellement désigné, dont nous ne faisons pas l’inventaire ici.
Jean-Pierre Farandou, dont on entendra souvent parler, est un homme du sérail, c’est un polytechnicien, ingénieur des mines, un homme de 62 ans, qui aura à naviguer entre le gouvernement et les représentants du personnel, pour faire en sorte que les trains partent et arrivent à l’heure, c’est tout ce qu’on lui demande.