Deux ours mâles vont arriver dans les Pyrénées et les protestations sont reparties

Nicolas Hulot, certainement pas de gaîté du cœur, a annoncé qu’il devait réintroduire deux ours dès cet automne dans le département des Pyrénées-Atlantiques, pour assurer la pérennité de l’espèce, alors que les opposants, des bergers et des agriculteurs, soutenus par des élus locaux, estiment que la présence des ours n’est pas compatible avec les activités pastorales.

Plus de 1 200 manifestants ont défilé le 30 avril dans les rues de Pau, pour manifester leur opposition à cette réintroduction.

Des parlementaires s’étaient joints à la manifestation, mais ne faisaient pas partie de la délégation reçue par le préfet.

Le directeur du centre départemental de l’élevage ovin a fait remarquer à cette occasion qu’en Ariège, dans les vallées où les ours se concentrent, plus de 600 brebis ont été tuées en 2017, alors que les mesures de protection, barrières et chiens préconisées par le gouvernement, sont totalement inefficaces.

Après une réintroduction en 1996-1997 de trois ours slovènes non loin de la frontière Espagnole, puis de cinq autres en 2006, le nombre d’ours dans les Pyrénées est évalué à 39, principalement dans le centre du massif, dont seulement deux mâles.

L’un d’eux un jeune mâle est le fils de Cannelle, la dernière représentante de l’ours de souche des Pyrénées, tuée par un chasseur en 2004 et un second ours, père de la majorité des oursons nés sur place, est un ours, très âgé.

Nicolas Hulot a pris sa décision, un an après une consultation en ligne sur la conservation de l’ours brun dans les Pyrénées, qui avait réuni 6 000 personnes en trois semaines, mais dont le résultat n’a pas été communiqué.

Entre-temps, l’État a été condamné par le tribunal administratif de Toulouse, pour n’avoir pas suffisamment protégé l’ursidé dans les Pyrénées, ce qui est en voie d’être réparé, avec l’arrivée de deux mâles, ce qui devraient relancer la reproduction.

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