Les syndicats ont des réserves financières, vite épuisés, si la grève dure, pour compenser les pertes de salaire des grévistes.
A ce jeu, comme écrivait Emile Zola dans Germinal, ce sont toujours les grévistes qui perdent face au patronat qui, aujourd’hui est l’Etat, avec la réforme des retraites.
L’espoir des syndicats qui comptaient sur un retrait du projet, à la veille des fêtes, a été déçus, comme celui du gouvernement d’obtenir une trêve, pour permettre aux Français, de pouvoir profiter des fêtes, en retrouvant leurs transports habituels, ce qui fait que la grève continue.
Tenir est désormais le maître mot de ceux qui ont entamé le 28 décembre leur 24ème jour de grève, sans doute moins nombreux que le 5 décembre, mais en nombre suffisant, pour réduire fortement le trafic des trains de la SNCF et les services de la RATP, qui desservent Paris et sa région au grand dam des salariés qui doivent se rendre à leur travail, sans les transports publics.
Si les syndicats ont pu anticiper une partie des pertes de salaires des grévistes, ils peuvent désormais compter sur des donateurs qui alimentent, jour après jour, les caisses de grève initiées sur Internet par les syndicats, suite à un appel relayé dans une tribune publiée le 22 décembre sur Mediapart, par une quarantaine de personnalités, déjà à l’origine d’une caisse de secours, en 2018, contre la réforme ferroviaire.
Depuis le début du mouvement de grève, le 5 décembre, les cagnottes en ligne se sont multipliées et gagnent en ampleur avec le développement des réseaux sociaux, pour permettre aux grévistes de tenir.
Si certaines cagnottes demeurent confidentielles, d’autres ont vu leur compteur monter en flèche, comme celle qui a atteint 67 000 euros en quelques jours, mais c’est en ce moment un syndicat de la CGT qui fait la course en tête, qui annonce avoir récolté plus de 1 million d’euros, depuis le début du conflit, ce qui leur a permis de donner un chèque de 250 000 euros aux grévistes de la RATP.
Ces trésors de guerre permettent de faire durer la grève pendant les vacances scolaires, après il faudra voir.
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