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Des activités illicites sont désormais prises en compte dans le calcul du PIB français

Après de longues réflexions, l’Insee a décidé d’intégrer la consommation de stupéfiants et les activités liées à cette consommation dans le PIB français, en considérant que les stupéfiants sont des produits comme les autres et que leur trafic, bien qu’illégal fait partie des activités professionnelles exercées dans le pays.

Si l’on considère qu’une catégorie de la population vit de cette activité et que des produits vendus en toute légalité et lourdement taxés, comme le tabac et l’alcool, ne sont pas moins dangereux pour la santé que les stupéfiants, il n’y a rien à dire.

Drogue et activité économique

Selon notre Institut national de la statistique et des études économiques, le trafic de drogues en France génère une activité évaluée à près de 2,7 milliards d’euros par an, ce qui représente un peu plus de 0,1 point de PIB, sauf que rien ne permet d’être sur du chiffre.

Il y a effectivement un risque de sous-estimations, dans la mesure où les déclarations des consommateurs aux enquêteurs ne sont pas toujours sincères.

Pour aboutir à ce chiffre, l’Insee est parti des données fournies par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, la Mildeca, dont elle a déduit, comme il se doit, le poids estimé des importations.

Révision du PIB

La France n’est pas le seul pays à pratiquer cette intégration, qui a été demandée par Eurostat et qui s’est traduite partout par des révisions du PIB parfois significatives, surtout en y intégrant aussi le produit de la prostitution.

Eutelsat a demandé cette intégration, dans un but d’harmonisation, dans la mesure où ces activités sont légales dans certains pays européens.

Par contre l’Insee a refusé de comptabiliser la prostitution, car cette activité s’apparente davantage à une forme d’esclavage sexuel, sauf si elle est librement consentie, qu’à une activité professionnelle.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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