Paris : Au revoir les voitures !

On parle souvent du côté râleur des Parisiens, dont je fais partie, mais j’ai l’impression que les nouvelles mesures d’Anne Hidalgo font encore plus râler les banlieusards et provinciaux que nous les autochtones.

Bertrand Delanoé avait commencé, Anne Hidalgo continue à grand pas à chasser les voitures de la Capitale.

Sur le fond, c’est une bonne chose, mais il y a des problèmes de communication et surtout de transports de substitution.

Il est clair que pour les habitants qui sont de l’autre côté de la frontière, de l’autre côté du périphérique, et qui avaient l’habitude de venir à Paris en voiture, la situation est de plus en complexe voire impossible.

Outre la fermeture d’une partie des voies sur berge, ce qu’il en reste passes progressivement à 1 seule voie de circulation pour les voitures, l’autre voie étant réservée aux engins non motorisés (vélo, trottinettes,…). Sans oublier la transformation de la rue de Rivoli, ne laissant qu’une voie aux voitures, les 2 autres étant réservés l’une aux transports en commun et l’autre aux engins non motorisés.

Il ne faut pas oublier le passage progressif de 50 à 30 km/h un peu partout dans Paris. Pour le moment, j’ai l’impression qu’il n’y a pas de contrôle radar à Paris et les automobilistes semblent assez peu respecter le « 30 km/h ».

Toutefois, il faut se méfier, ça viendra. Je l’ai contrasté dans certaines villes de provinces, avec la verbalisation pour excès de vitesse, dans les zones à 30 km/h (la marge de tolérance est de 5 %… pas grand-chose).

Même si Anne Hidalgo n’est pas la Maire parfaite et loin de là (je n’ai pas voté pour des conseillers municipaux de sa couleur politique), ce qu’elle fait tout simplement dans l’air du temps. Toutes les grandes villes passent par là et le changement ne peut se faire que dans la douleur.

Aujourd’hui, à Paris, le seul transport qui reste fiable est le métro (bien qu’il y ait de nombreuses interruptions de service : panne, alerte à cause d’objets suspects, personne malade,…), mais le bus le devient de plus en plus faible grâce aux couloirs réservés. De toutes les manières, pour aller d’un point A à un point B dans Paris, la voiture n’est pas fiable et une fois arrivée au point B, encore faut-il réussir à se garer !

Si on ne veut pas des transports en commun, il y a la possibilité pour les plus sportifs, le vélo et autre engins non motorisés, la marche à pied (les ¾ des déplacements dans Paris. Si Paris fait, dans la plus grande distance, un peu moins de 10 km. La plupart des déplacements des parisiens ne font que quelques centaines de mètres. On compte souvent, en stations de métro. En tant parisien à la question « c’est loin », on va souvent répondre « ça fait l’équivalent de X stations de métros).

Et puis, il y a également, l’autolib (une taille de voiture adaptée à la ville), les taxis, les voitures avec chauffeur.

On peut se déplacer dans Paris sans sa propre voiture ou moto.

J’admets que pour les banlieusards et les provinciaux qui avaient pour habitude de venir à Paris en voiture, c’est un grand changement (dans Paris, on voit de moins en moins de plaques « 75 » rouler ou bien c’est juste pour entrer ou sortir de la ville).

Il va falloir qu’ils s’habituent à laisser leurs voitures aux portes de paris et prendre (comme certains le disent) nos transports en communs puants. Nous, les parisiens, nous faisons notre quotidien de ce mode de transports.

Et si cela ne convient pas à celles et ceux qui vivent hors de Paris et bien qu’elles/ils ne viennent plus à Paris intra-muros.

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