Carlos Ghosn avide d’argent a perdu la dernière partie
Peu importe à quoi pouvait lui servir l’argent qu’il amassait alors qu’on lui reproche d’avoir vécu sur la bête, en fait les trois entreprises qu’il dirigeait, il a lancé peut-on dire le bouchon trop loin, puisqu’il est en prison au Japon, un pays qui ne pratique pas, comme la France, la présomption d’innocence.
En fait son malheur a commencé au Japon, où il a été interpellé par la police, mis en examen et séjourne depuis en prison, au régime japonais, certes dans une cellule individuelle, mais sans le moindre confort, alors qu’en France le moindre avocat l’aurait fait libérer sous caution.
Au Japon, c’est plus difficile et pour le moment il reste en prison, non pas pour éviter qu’il recommence mais pour qu’il ne soit pas en mesure de « s’évaporer » facile d’une île, avec les moyens dont il dispose.
Ce qu’on lui reproche n’est pas banal et fait l’objet d’un dossier de 400 pages partagés avec les servies du procureur et les membres du conseil d’administration de Nissan, de féroces adversaires, un dossier qui fournit la matière passionnante d’un feuilleton qui tend à dépeindre un Carlos Ghosn âpre au gain, voire cupide « greedy » comme disent les anglo-saxons.
Carlos Ghosn disposait notamment d’une société basée aux Pays Bas qui lui aurait servi à travers deux filiales enregistrées aux Îles Vierges britanniques, financée par Nissan, à s’enrichir alors qu’il était grassement payé, en achetant des biens immobiliers à Copacabana au Brésil et à au Liban, des biens appartenant à Nissan mais réservé à l’usage exclusif de Carlos Ghosne et de sa famille, mais aussi des appartements à Amsterdam à Tokyo et un duplex à Paris, ce qui fait beaucoup pour un seul homme.
On dit que toutes ses dépenses, pour lui et sa famille, étaient payées par les sociétés qu’il dirigeait, sans sortir un sou de sa poche.
Carlos Ghosn est aussi soupçonné d’avoir transféré, pendant la crise de 2008, des risques financiers pesant sur son portefeuille personnel, mise à jour par la justice.
Dans ces conditions il lui était difficile de déclarer ce que Nissan lui a payé durant ces années, d’où son litige avec le fisc, car ici, il ne s’agit pas de queues de cerises.
Si Carlos Ghosn arrive à se faire libérer, avant le procès, sous caution et qu’il se sauve, il ne faudra pas le regretter, à condition que la caution perdue ait épongé ses malversations présumées, comme il faut dire en France, car tant qu’il n’a pas été condamné, chez nous, il est innocent.