Boulevard Hausmann tout est fait pour accueillir les touristes chinois qui dopent le commerce
L’après-midi la foule se presse devant le 21 Boulevard Haussmann, les yeux fixés sur leur portable, des touristes asiatiques, principalement Chinois qui attendent de pouvoir pénétrer dans ce temple des achats, ouvert à leur intention par les Galeries Lafayette.
Des cars déversent ces touristes qui s’engouffrent dans ce magasin ou tout est organisé pour leur faciliter les achats.
Ce grand magasin a compris que ces touristes, venus de loin, d’un autre monde, différant du notre, sont très attirés par les objets « made in France » certains viennent directement de l’aérodrome, mais sans délaisser, notamment le Musée du Louvre, pour voir la Joconde et la Vénus de Milo.
Côté achats, ils ont maintenant les moyens de se payer les objets qui les fascinent, comme nous l’étions, après la guerre, par l’électroménager venu des États-Unis où il existait depuis longtemps.
Un « shopping center » y est installé consacré exclusivement à la clientèle étrangère voyageant en groupe, avec à l’entrée des hôtesses et des hôtes parlant le mandarin et le cantonnais.
Les groupes sont dirigés vers un local en sous-sol, pour une courte présentation des rayons, qu’ils peuvent écouter assis, sur des bancs, leur permettant de se reposer, puis ils sont aidés pour effectuer leurs achats, parmi un choix de cosmétiques, d’accessoires, des produits de parapharmacie et un peu d’alimentaire, spécialement sélectionnés à leur intention, un choix qui surprendrait la clientèle française, égarée dans cet endroit.
Puis, passage obligé, la récupération d’une partie de la TVA, en sachant que tout est fait pour optimiser leur temps d’achat.
Pour tenir à terme son objectif de 100 millions de visiteurs, la France doit attirer les touristes chinois, dont 150 millions ont parcouru le monde en 2017, qui ne représentent chez nous que 2 % des arrivés.
Les touristes étrangers, après avoir délaissé la France après les attentats de 2015, reviennent en masse, avec un taux de croissance de 10 % pour les chinois, trois fois plus important que celui des autres pays.
Tous les commerces et les établissements culturels qui accueillent cette clientèle recrutent en masse des salariés parlant les langues asiatiques.
Si les voyages en groupe dominent une nouvelle clientèle se dessine, sans doute plus aisée et, globalement, on constate que les touristes chinois ne se limitent plus à Paris et sa région, mais visitent le reste de la France.
Ils dépensent en moyenne 1 500 euros par personne chez nous, lors de leur séjour.