Bercy chiffre à 17 milliards les mesures prises pour calmer, les gilets jaunes

Le président Macron a procédé en deux temps, après les 10 milliards de mesures en faveur du pouvoir d’achat annoncées en décembre 2018, pour tenter d’éteindre, d’ailleurs sans succès, l’incendie allumé par la hausse des taxes sur les carburants auto, le coût des nouveaux gestes consentis par le chef de l’Etat devrait s’élever, selon son ministre de l’action et des compte publics à 6,5 milliards, pour former au total, une somme de 17 milliards d’euros,

Les 6,5 milliards supplémentaires correspondent, selon les calculs faits par Bercy, à la réindexation sur l’inflation des pensions inférieures à 2 000 euros par mois, à partir de 2020, ce qui coutera 1,5 milliard, plus les 5 milliards de réduction d’impôts sur le revenu, dont on ignore la répartition mais qui devant bénéficier à 15 millions de foyers fiscaux, sans parler des autres aménagements.

En dépit de ce coût supplémentaire, le ministre Gérald Darmanin a dit « nous tiendrons les comptes publics et nous serons autour de 2% de déficit l’année prochaine » ce qui revient à dire que le programme de stabilité budgétaire présenté le 10 avril en conseil des ministres serait respecté.

 C’est un objectif que le rapporteur général de la commission des finances juge « sujet à caution », alors que les sénateurs débattent du programme de stabilité budgétaire 2019-2022 qui devait être transmis le 30 avril au plus tard à la Commission européenne à Bruxelles.

Pour le rapporteur, il fallait répondre à la crise des gilets jaunes mais il fallait le compenser par une plus grande maîtrise des dépenses publiques, on saura rapidement qui a raison.

Pour le rapporteur, « le parlement n’est pas en mesure de juger de la crédibilité des engagements pris, compte tenu des incertitudes, le programme de stabilité ayant été établi indépendamment de conclusions du grand débat national », il conteste en outre le chiffrage présenté par Gerald Darmanin.

Selon lui, cela pourrait aller jusqu’à une baisse de 0,4 du PIB, ce qui fait que ces engagements apparaissent plus que jamais déconnectés des arbitrages budgétaires.

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