Aux urgences la grève touche plus le personnel paramédical que les médecins
Dans la plupart des services en grève, soit à la mi-août plus d’un tiers des 640 établissement du pays, ce sont les infirmières et les infirmiers, les brancardiers et les aides soignant qui subissent le choc de la croissance du nombre de patients qui se rend aux urgences, les plus anciens dans les services ont vu doubler leurs arrivées dans leurs services respectifs.
Dans un hôpital du Var, une infirmière qui a requis l’anonymat, parle d’une admission cet été toutes les trois minutes, ce qui fait 20 personnes nouvelles à prendre en charge chaque heure, un afflux auquel il faut faire face.
C’est dans ce contexte qu’il ne se passe pas un seul jour ou presque sans qu’un nouveau service des urgences ne se mette en grève et dans la plupart des services en grève, celui-ci est porté par des équipes parmédicales, qui jusqu’à présent ne se mobilisaient guère, c’est la révolte des petites mains résume une infirmière d’un service en grève depuis le 26 mai.
Etre en grève dans le secteur médical ne signifie pas cesser le travail et refuser l’accueil des patients, ce n’est pas concevable et, si c’était le cas, le personnel risque la réquisition à la demande des autorités sanitaires, mais pour la ministre de la santé, ce n’est pas unz raison de laisser s’éterniser cette situation, dont les causes sont bien connues et au quelles on ne remédiera, avec la meilleure volonté du monde, pas avant longtemps.
Les patients d’aujourd’hui, à la ville comme à la campagne, ne sont pas plus malades que ceux d’antan, c’est le monde qui a changé, ce n’est pas tellement le numérus clausus qui fait que l’on a formé moins de médecin qu’auparavant, c’est le mode de rémunération des médecins libéraux qui est à ’origine de déserts médicaux, les praticiens s’installent de préférence près d’une clientèle solvable et pas là où ils ne peuvent s’installer qu’en catégorie 1 au tarif de l’Assurance maladie
Pour le gouvernement, il ne s’agit pas de lutter contre les dépassements d’honoraires mais de faire en sorte que les patients bénéficiaires de la Sécurité sociale et seulement d’une assurance complémentaire de base puissent être accueillies, la où il manque des médecins, dans des dispensaires près des chez eux par du personnel médical formé et recruter à cet effet et de laisser aux services des urgences remplir le rôle qui est le leur.
Il est normal que la situation soit tendue pendant les vacances, en période de canicule, en phase de pollution aigue, sans que cela ne devienne la règle, ce n’est pas digne de notre pays, qui se veut avoir une médecine d’avant-garde.