Attaque du 20 avril sur les Champs
Il n’est pas établi que l’attaque du 20 avril aux Champs Élysées soit d’inspiration terroriste.
Cette attaque contre des policiers en service a été commise par un individu ultraviolent et récidiviste, au long parcours criminel, mais non fiché S.
Le 20 avril au soir, il a été abattu après avoir tué un policier à l’arme automatique, blessé deux autres policiers dont un grièvement, ainsi qu’une touriste, touchée par des éclats.
Ce Français de 39 ans, célibataire et sans enfants, figurait seulement au Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste, le FSPRT qui centralise et permet de suivre les individus susceptibles de basculer vers le terrorisme, une sorte d’antichambre du fichier S.
Il venait de faire l’objet d’une enquête préliminaire suivie par le parquet de Meaux, qui a fini par basculer dans la section antiterroriste parquet de Paris en mars, liée à ses antécédents judiciaires : il était sorti de prison le 14 octobre 2015, après quelque quatorze ans d’incarcération pour tentative de meurtre et d’assassinat contre des policiers, pour vol avec violence et trois autres condamnations pour violences en détention.
Il était, le 20 avril, le jour de l’attentat, en sursis, avec mise à l’épreuve, faisant suite à ses condamnations précédentes.
Il a été mis en garde à vue, puis relâché le 23 février de cette année, après un séjour en Algérie d’un mois, « pour se marier » a-t-il affirmé.
Tout ce que l’on sait de lui est une haine anti-police caractérisé, alors qu’il va bénéficier d’une relative clémence du juge d’application des peines, qui décide simplement de lui rappeler ses obligations.
Les enquêteurs cherchent à établir si cet individu, décrit par son entourage comme instable psychologiquement a pu bénéficier de complicité qui l’a entraîné sur la pente de terrorisme.
Fait troublant, lors de la revendication de l’attentat, l’État islamique, Ei, a fait état d’un acte commis par un autre individu que lui, qui porte comme surnom … son nom.