Angela Merkel risque de faire un tour de trop

Les deux partenaires de la coalition gouvernementale historique sont sortis affaiblies de la dernière élection législative, à cause de la montée de l’extrême droite entrée au Bundestag, ce qui accrédite l’idée qu’il y a encore des nostalgiques du passé, bien que dramatique, en Allemagne.

Après la défection de la gauche, représentée par les sociaux-démocrates, le parti conservateur qui a désigné, pour un quatrième mandat de chancelière, Angela Merkel, a obligé celle-ci a cherché d’autres partenaires pour former une majorité de gouvernementale au Bundestag.

À la suite de l’échec des négociations, vu la difficulté à constituer une coalition à trois et les différences de vues entre les partenaires potentiels dans les domaines essentiels, il ne restait plus, en principe, qu’à dissoudre le parlement et à procéder à de nouvelles élections, avec le risque de voir l’extrême droite se renforcer encore plus à cette occasion.

Dans ce contexte le parti de gauche a laissé entendre qu’il n’était plus fermé à la discussion, autrement dit de reconstituer l’ancienne coalition, dirigée par Angela Merkel.

Le président de la République fédérale, Frank-Walter Steinmeier a reçu tour à tour les chefs des partis susceptibles de former un gouvernement pour les appeler à la responsabilité, indispensable dans un pays où le jeu démocratique est fondé sur la coopération disciplinée entre partis élus à la proportionnelle.

La question est désormais de savoir à quel prix les sociaux-démocrates peuvent s’allier une nouvelle fois avec Angela Merkel, en sachant qu’il ne s’agit pas pour eux de poursuivre simplement la coalition.

Nul doute qu’ils vont tenter de faire monter les enchères pour imprimer une dimension sociale à un éventuel nouveau gouvernement, pour éviter un compromis boiteux.

Dans ce contexte, Angela Merkel vacille, mais elle veut rester au pouvoir pour un quatrième mandat de chancelière sans prendre le risque, coûte que coûte de nouvelles élections.

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