IdéesRéflexions

Les actionnaires dépossédés n’ont plus qu’à s’incliner

Il n’y a que les épargnants qui se sont laissait tenter par les offres de souscriptions alléchantes des initiateurs de deux grands projets de l’époque, Eurotunnel et Euro Disney, qui s’en souviennent pour de bon.

Ces projets ont vu le jour, mais ils en ont été dépossédés, pour Eurotunnel, il y a quelques années déjà et pour Eurodisney, le clap de fin ce donne en ce moment.

Leurs initiateurs ont fait en sorte que les actions perdent toute valeur, ce fut d’abord le cas d’Eurotunnel et l’action Eurodisney été cotée récemment 1,21 euro, pour un cours de départ de plus de 50 euros.

Ces entreprises, financées au départ par des fonds recueillies auprès des actionnaires existent et fonctionnent, mais leurs actifs appartiennent désormais à de nouveaux actionnaires.

Il appartiendra aux historiens, le jour venu, d’analyser ce qui s’est passé, en toute légalité, comme bien entendu l’Offre public d’achat faite aux actionnaires aujourd’hui, en remontant l’histoire.

Signalons pour la petite histoire qui ni Eurotunnel, ni Euro-Disney n’ont proposés, à un moment quelconque, à leurs « chers actionnaires » le moindre billet à tarif réduit, pour qu’ils puissent profiter des installations, dont ils ont financé un petit bout.

Mais revenons à l’Offre public d’Achat pour EuroDisney, qualifiée d’offre publique d’achat simplifié, semi-centralisée, sans autre explication.

Le prix d’offre est de 2 euros par action avec prise en charge, par l’initiateur d’une partie des frais de courtage, sous-entendu que l’autre partie, dont on ignore le montant, s’imputera sur le prix offert, de 2 euros, que l’actionnaire cédant ne touchera pas intégralement.

L’offre comporte curieusement un engagement purement potestatif et donc sans valeur de son initiateur, ainsi libellé :

 « Un complément de prix pourrait être versé aux actionnaires apportant leurs actions Euro Disney TECPT dans le cadre de l’Offre semi-centralisée et sous certaines conditions », ce qui laisser dubitatif sur l’état d’esprit et les objectifs intention de l’initiateur.

Nous avons demandé à un petit actionnaire, par ailleurs lecteur de RiskAssur, ce qu’il pense de cette offre, sa réponde a été claire, nette et sans appel « bon débarras ».

C’est le mot de la fin.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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