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À la SNCF les syndicats misent sur le référendum que le gouvernement ne reconnaît pas

La ministre des transports a reçu deux des quatre syndicats de cheminots, ce qui dénote un début de fragilisation de leur entente, d’autant plus qu’ils ne sont pas d’accord sur l’objectif du référendum qu’ils ont pourtant décidé, en commun, ce qui fait que sa portée, quel que soit le résultat, n’aura pas un grand retentissement.

Le secrétaire général de l’un des syndicats majeurs a affirmé qu’il ne s’agit pas d’avoir la tête du président de la SNCF, Guillaume Pepy, ce qui va de soi car ce n’est pas lui qui a décidé de consulter son personnel sur la poursuite de la grève, comme l’a fait celui d’Air France, qui a démissionné, une fois le résultat connu.

Il a dit que le référendum permet à tous les cheminots de s’exprimer, autrement que par la grève, ce qui signifie que c’est une minorité qui empêche les trains de rouler, situation confirmée par le nombre de grévistes, en baisse de jour en jour, constaté par la direction de la SNCF.

Si les syndicats espèrent un non massif, le Premier ministre, aux ordres du Président reste ferme sur les grands principes de la réforme, notamment sur la fin du recrutement des cheminots au statut qui reste le leur, au 1er janvier 2020.

Pendant ce temps, la ministre du travail, Muriel Pénicaud, poursuit les discussions relatives à la convention collective destinée aux cheminots à recruter, en rappelant, sur une station de radio, qu’il appartient au gouvernement et au Parlement de décider de cette réforme, qui ne concerne pas simplement la SNCF en interne, mais tous les Français.

C’est tout à fait vrai, car ce sont eux qui restent privés des trains, tant qu’il y aura des cheminots en grève.

Un député de l’actuelle majorité au Palais Bourbon, qui a le dernier mot au plan législatif, a affirmé que « ce référendum entretenait l’illusion selon laquelle, parce qu’il y aurait une réponse massive d’opposition à la réforme, que l’on pourrait revenir dessus, c’est la loi qui décide, » disons tant qu’elle est légitime.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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