Le confinement mis en place par les pouvoirs publics a déclenché chez une majorité de consommateurs « une peur de manquer » d’où une ruée dans les magasins, sans laisser aux gérants le temps de regarnir les rayons et de faire livrer de quoi reconstituer les stocks.
Il est évident que ceux qui ont stocké du riz et de pâtes n’en achèteront pas avant longtemps, mais les besoins des ménages, donc leurs achats dans les rayons alimentaires, augmentent mécaniquement car, pendant le confinement, tous les repas se prennent à la maison.
Si, de ce fait la consommation globale de la population ne change pas, cette situation affecte les circuits de distributions, notamment celui des produits frais.
Justement, pour ce qui est des fruits et des légumes, l’augmentation des prix résulte de la fermeture des frontières, notamment avec l’Espagne, où les prix sont nettement inférieurs aux nôtres, ce qui se traduit, pas tellement par une augmentation du prix du panier de la ménagère, que par une baisse de la consommation de ces produits, ce qui empêche une envolée des prix.
Par contre, il est certain que l’absence momentanée de promotions, notamment sur les conserves et autres produits secs arrêtent les achats de ceux, et ils sont nombreux, qui n’en achètent pas d’autres, aux fabricants d’aviser.
C’est aussi le problème des magasins de mode, actuellement fermés, qui font le gros de leurs ventes à coups de soldes, de promotions et de vente privées, qui espèrent une ruée des clients, ou plutôt des clientes dans les magasins au moment de leur réouverture, masquées et une à la fois, on verra des queues devant les magasins, comme pendant la guerre, quand il y avait quelque chose à acheter.
Les réactions peuvent être surprenantes, après avoir des magasins remplis de choses désirables, rendues subitement inaccessibles.