Volkswagen la fin d’une légende et d’une saga

coccinnelle0610Que l’on traduise Volkswagen par « voiture du peuple » ou par « voiture populaire » son concept est né au milieu des années 1930, soutenue par Adolf Hitler lui-même, avec pour objectif de permettre à chaque citoyen Allemand l’acquisition d’une automobile.

A cet effet, une usine a été mise en service en 1937 à Wolfsburg dans le Land de Basse-Saxe, où elle a connu un développement extraordinaire dans la construction automobile, après guerre.

La mise en œuvre du concept a été freinée dans un premier temps par l’effort de guerre Nazi, mais il n’a pas sombré dans l’oubli, comme on aurait pu s’y attendre.

Il a été repris avec succès, après la chute du IIIè Reich, par l’industrie automobile allemande renaissante et a donné naissance à un premier véhicule, connu chez nous sous le nom de « Coccinelle ». Qui fut même une vedette de cinéma, grâce à Walt Disney dans « Un amour de Coccinelle».

La Coccinelle a inspiré la 2 CV de Citroën qui a connu un grand succès et, dans une moindre mesure, la 4 CV de Renault, tandis que les Allemands de l’Est ont construit la Brabant, en véhicule bruyant et fumant, abandonné dès la réunification allemande.

La marque Volkswagen a pris son essor avec la Golf, puis a développé sa production tous azimuts, pour acquérir des marques comme Seat, Skoda, Audi et Porsche, en devenant ainsi le premier constructeur européen, puis le premier constructeur mondial.

Pour son développement, Volkswagen invoquait sans retenue la « qualité allemande » de ses voitures et désignait ses voitures par « Das auto » comme s’il n’y avait rien d’autre à côté des siennes.

Personne ne pouvait lui faire de reproches ou même critiquer son comportement commercial„ à condition d’être irréprochable, ce qui pour son malheur, n’était pas le cas et l’oblige maintenant à entrer dans le rang avec l’étiquette de tricheur.

À la stupeur générale, on a appris que Volkswagen avait vendu des véhicules diesel équipés d’un logiciel permettant de tromper les contrôles antipollution.

Ce scandale a été révélé aux États Unis où un peu moins de 500 000 véhicules sont concernés, et on en compterait 11 millions dans le monde, dont 946 000 vendus en France.

Chaque pays réagira à sa manière et pour ce qui est de la France, le parquet de Paris a ouvert, dès le 2 octobre, une enquête préliminaire pour « tromperie aggravée sur une marchandise susceptible d’être dangereuse pour la santé ».

L’enquête française a été confiée à l’Office de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique et à l’Office anti-corruption de la police judiciaire.

La Direction de la répression des fraudes, la DGCCRF, a ouvert sa propre enquête.

Des plaintes ont été annoncées par des propriétaires français de véhicules diesel et des actionnaires du groupe.

Rien qu’aux États-Unis, Volkswagen s’expose à des amendes et à des actions collectives qui risquent de lui coûter des milliards.

À ce stade, il serait présomptueux de vouloir prononcer sur son avenir.

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