Réflexions

Le voilier que je sponsorise a gagné le tour du monde en solitaire

Les voisins et amis à qui j’ai fait part de cette bonne nouvelle ne m’ont pas cru, non pas que ce voilier ait gagné le tour du monde en solitaire, c’est écrit partout, mais que j’avais moi les moyens de le sponsoriser.

D’accord, je n’ai pas sponsorisé directement ce voilier, mais par le biais de la mutuelle qui m’assure, la MACIF, dont je suis depuis des années « un cher sociétaire » ce qui fait que je suis à la fois un assuré et un assureur, qui sponsorise un glorieux voilier.

Dans la mesure où les mutuelles du type de la Macif sont des organismes sans but lucratif, je me suis demandé quel était leur intérêt de sponsoriser les unes des voiliers et les autres des équipes sportives.

On m’a répondu que s’était pour se faire connaître du grand public, de recruter de nouveaux sociétaires, que c’était plus rentables qu’une publicité à la télé, le tout pour mieux servir les « chers sociétaires » dont je fais partie et dont je voudrai être sûr.

J’ai un doute, depuis que je me suis fait refuser la prise charge d’un dégât des eaux de 200 euros dans ma salle de bain.

Un matin, j’ai vu couler un mince filet d’eau sortant du plafond d’une fêlure, provenant probablement d’un débordement venant de mon voisin du dessus.

Je me suis procuré un constat amiable, que le voisin, à l’origine de plusieurs sinistres, dont l’incendie des appartements de son palier, a refusé de signer.

J’ai adressé le constat non signé à la Macif qui m’a délégué un « expert autoproclamé » qui m’a promis l’envoi d’une entreprise pour réparer ce petit dégât.

Puis, ne voyant rien venir, j’ai fini par apprendre que mon sinistre était rejeté, faute de preuves.

Sur ma réclamation, la Macif m’a informé de mon droit de faire procéder à une contre-expertise, à mes risques et périls.

J’ai laissé tomber, heureux depuis de savoir que mon voilier ait gagné une course.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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