Vingt pour cent des pensionnaires des Ehpad ou leurs familles ont refusé d’être vaccinés

On trouve le même pourcentage de refus dans les unités de soin de longue durée dans les hôpitaux, les arguments sont toujours les mêmes : j’ai fait mon temps, à quoi bon me vacciner, je n’ai pas confiance dans ce vaccin, quel est le sens de vouloir immuniser une personne en fin de vie …

Certes, il s’agit d’une minorité qui n’a pas consenti à l’injection de la première dose du vaccin alors que cette phase vient de s’achever, il faut aussi la comprendre et se demander ce que l’on aurait décidé à leur place, si se sent inutile.

Cela n’a pas empêché, le Premier ministre de se féliciter le 4 février de l’adhésion remarquable à la campagne de vaccination des personnes âgées, qui vivent en Ehpad, il a annoncé qu’elles seraient totalement protégées d’ici le début du mois de mars, à l’issue, de la deuxième injection, que 35 900 ont déjà reçue.

L’autosatisfaction du gouvernement n’est pas infondée puisque la cible est en passe d’être atteint, au final 500 800 personnes devraient avoir reçu les eux injections début mars.

Il reste 115 000 personnes âgées, qui demeurent exposées à la Covid-19 dans les Ehpad les contre-indications étaient peu nombreuses, la plupart des non vaccinés ou leurs familles ont choisi eux même de ne pas l’être, chacun a avancé sa raison.

Au moins la moitié des résidents en Ehpad ont des troubles cognitifs qui les empêchent de donner leur consentement éclairé, tuteurs, proches ou enfants ont alors pris la décision à leur place.

Pour la directrice d’un Ehpad qui a bien voulu donner son avis, le sens de cette vaccination se pose en effet pour certains résidents en fin de vie déjà très affaiblis, mais la vaccination est un problème prévention qui n’est pas assimilable à de l’acharnement thérapeutique a-t-elle dit.

Quitter la version mobile