PolitiqueRéflexions

Utilité des petites lignes ferroviaires

Des usagers de la SNCF et des élus locaux plaident pour le maintien des petites lignes ferroviaires.

Ils apportent leur soutien aux syndicats de cheminots qui cherchent à conserver leur domaine d’activité en sachant que les lignes ferroviaires de proximité sont une réponse évidente aux besoins de mobilité et à la pollution grandissante, que l’on a trop tendance à vouloir remplacer par des lignes de cars, qui ne rendent pas les mêmes services.

Ce qui compte, c’est le nombre d’usager pour maintenir les lignes, qui posent un problème de financement que la SNCF ne peut pas assumer sans le concours de l’État et des collectivités locales.

Il s’agit de 9 000 km de lignes sur lesquelles des trains doivent circuler régulièrement, avec un minimum de voyageurs, faute de quoi elles sont condamnées à la fermeture.

La situation idéale était celle des chemins de fer vicinaux qui étaient plus des trams que des trains, qui permettaient de traverser la France, en reliant les communes, grandes et petites entre elles et dont le développement de la voiture individuelle, après la guerre, a contribué à sonner le glas.

Les petites lignes d’autocars opérées par des entreprises indépendantes sont un pis-aller, en sachant que leur pérennité n’est pas assurée.

Côté SNCF, dans sa configuration actuelle, elle cherche à se débarrasser d’un maximum de petites lignes, ce qui menace de fermeture, à court terme, près de 130 lignes.

Tout est une question de financement, car les petites lignes ne seront pas rentables du jour au lendemain, mais bien gérées elles peuvent attirer une nouvelle clientèle, si elles correspondent à ses besoins.

Ce sont des lignes de proximité, le plus souvent rurales et parfois urbaines, qui ne devraient pas manquer de voyageurs, venant régulièrement en ville.

Dans l’immédiat, l’État assure que les engagements pris à hauteur de 1,5 milliard dans le cadre des contrats Etat-régions, les CPER seront tenus, mais comme la ministre des transports l’a reconnu, il apparaît clairement que cette somme ne sera pas suffisante et qu’un effort sera demandé aux régions.

L’essentiel est de ne pas réserver à l’avenir le ferroviaire aux liaisons entre les grandes villes.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

Laisser un commentaire

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page