Un Tour de France à huis clos est matériellement inconcevable

On peut faire jouer des équipes sportives que s’opposent dans des stades sans y admettre les spectateurs, mais pas des courses cyclistes sur route, comme le Tour de France, que l’on peut annuler ou reporter à une autre date, mais en sachant que c’est pratiquement impossible pour une aussi « grosse machine ».

On comprend en la circonstance l’hésitation des organisateurs, en l’occurrence Amaury Sport Organisation, ASO consciente des conséquences sur plan économique et de la déception d’une annulation plus que probable, à prendre au dernier moment, tant qu’elle ne s’impose pas.

Le Tour de France est l’évènement sportif de l’année, qui se termine en apothéose sur les Champs Elysées à Paris et que seule la Seconde Guerre mondiale a pu mettre à mal, que même ceux qui ne sont pas attirés par le sport, suivent d’une certaine manière, sans se l’avouer.

Ceci étant, où en sommes-nous le 5 avril.

Pour le moment le Tour reste maintenu à ses dates, du 27 juin au 19 juillet, mais ASO reconnaît travailler sur une autre hypothèse de calendrier, aussi invraisemblable que cela puisse être, en sachant qu’elle a annulé le Critérium du Dauphiné, une autre course importante sur route, par étapes, qui devait se dérouler, cette année, du 31 mai au 7 juin.

Le directeur de l’épreuve, en s’exprimant devant la presse a confirmé que cela dépendra de l’évolution de la pandémie, en ajoutant que c’est la situation sanitaire du pays qui compte, si le Tour n’a pas lieu, cela signifie que le pays se trouve dans une situation « catastrophique ».

La seule chose dont on est sûr, ce que la compétition ne peut se dérouler à huis clos, une option que la ministre des sports, consultée, avait pourtant jugé « imaginable » d’après ce que l’on croit savoir.

Des directions des équipes et des coureurs sont très divisés sur le sujet et la majorité des élus des villes étapes, qui paient pour recevoir le Tour, y est opposée.

La décision sera prise avant la mi-mai.

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