Un premier syndicat de cheminot veut sortir rapidement du conflit

Cette grève, d’un modèle nouveau, qui a commencé il y a près de 2 mois, n’a aucune raison d’exister, d’où la difficulté d’en sortir.

La SNCF, une vieille dame, doit être réformée, mais le président de la République, au lieu de le faire en concertation avec le personnel, veut l’imposer par la loi, sous prétexte que c’est une promesse électorale de sa part.

Les cheminots bénéficient, comme tous les agents du secteur public d’un statut protecteur, devenu avec le temps exorbitant du droit commun, qui ne peut pas leur être retiré, sans compensations, en vertu du principe des droits acquis, mais de ça, il n’est pas question.

Par contre, le gouvernement ne veut pas accorder ce statut aux nouveaux cheminots, mais qui auront un statut démarque de celui des salariés du secteur privé, à définir avec l’accord des syndicats.

Il reste les problèmes qui relèvent de la compétence de l’État : la reprise de la dette de la SNCF, le financement de la remise à niveau de la partie du réseau ancien, négligé ces derniers temps, l’ouverture du réseau à l’international tel que voulu par l’Union européenne,

Le tout dans le cadre d’une réforme statutaire mieux adaptée à son fonctionnement que son statut d’Epic actuel, dont il est normal d’informer le personnel et de demander l’avis de ses représentants.

C’est dans ce contexte que le secrétaire général de la CFTC, Laurent Berger est sorti du bois, en déclarant vouloir sortir au plus vite du conflit, mais pas à n’importe quel prix.

Il a précisé, dans un entretien au Journal du Dimanche, qu’il veut sortir du conflit, dans de bonnes conditions pour les cheminots et l’avenir du transport ferroviaire.

Pour lui, les deux prochaines semaines s’annoncent décisives avec le vote du Sénat le 5 juin et une commission mixte paritaire prévue le 13 juin.

Il a assuré que « jusque-là, la mobilisation continue et qu’il continuera à faire des propositions ».

Espérons que le président Macron saura saisir cette perche et qu’il autorisera son gouvernement à accepter les solutions qui permettront de mettre fin à ce conflit coûteux et fatigant pour les usagers du rail et sans profit possible pour les cheminots.

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