Un premier ministre anxiogène

Bien entendu, que la situation est grave, qu’il ne faut pas prendre à la légère la pandémie de coronavirus Covid-19, mais lorsque l’on est un politique, surtout le premier des ministres, Edouard Philippe, on doit faire attention aux mots et à la manière de les prononcer.

Commencerait-il à se prendre pour Winston Churchill qui en 1942 avait dit « Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur. ». Mais, les circonstances ne sont pas les mêmes, 2020 n’est pas 1942 et Philippe n’est pas vraiment comparable à Churchill.

Dans son allocution d’hier, Edouard Philippe a dit « Les quinze premiers jours d’avril seront difficiles, encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s’écouler ».

Peut-être est-ce volontaire, faire peur à la population pour qu’elle respecte encore plus le confinement ?

Ou bien parle-t-il de notre système hospitalier qui est à bout de souffle et qui aura du mal à accueillir de nouveaux malades ? On a beau les répartir des régions les plus touchées vers celles les moins touchées. La saturation gagnera toute la France.

Ou bien de sa propre peur, de son incapacité à faire face à la gestion du Covid-19. Effectivement, à force de faire appel à de nombreux experts, il est impossible de prendre la moindre décision, chaque expert ayant son point de vue.

Et puis, il y a tous ces effets d’annonce, plus spectaculaire les uns que les autres :

Il faudrait que notre premier ministre arrête de tenir des discours anxiogènes et qu’il se contente d’être factuel, notamment sur la durée réelle du confinement.

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