Un groupe d’avocats organise la révolte contre les compteurs Linky

Depuis le début de son déploiement en 2015, le compteur Linky suscite des oppositions chez certains citoyens et dans certaines communes, alors que plus de 8 millions de compteurs ont déjà été installés et que leur déploiement doit s’effectuer jusqu’en 2021.

C’est dans ce contexte que Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’environnement et un groupe d’avocats lancent une tentative d’action collective contre les compteurs Linky.

Ils viennent d’adresser un appel à la ministre de la santé et au ministre de la transition écologique et solidaire, demandant de suspendre le déploiement de Linky par Enedis, filiale d’EDF.

Si le gouvernement ne réagit pas à cet appel, ce collectif d’avocats menace de mener plusieurs actions juridiques pour défendre des particuliers et des communes refusant l’installation du compteur.

Avec ce collectif, Corinne Lepage a ouvert une plate-forme pour recueillir les témoignages de personnes électrosensibles, qui se disent perturbées par la proximité d’un compteur.

Le collectif entend ensuite obtenir en justice le droit pour ces plaignants de refuser la pose d’un compteur.

Pour justifier cette action, Corinne Lepage affirme qu’elle ne dit pas que Linky est dangereux, elle dit « parce que je n’en sais rien, mais on commence toujours par nous dire qu’il n’y a aucun problème pour s’apercevoir quinze ans plus tard, qu’il y avait un », un argument qui me semble assez spécieux.

En effet, à ce jour, aucune étude officielle n’a permis de constater des dangers pour la santé à cause du compteur Linky.

Le travail effectué par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’Anses et de l’Agence nationale des fréquences l’ANFER sont arrivés à la conclusion que les ondes émises par un compteur Linky étaient comparables à celles émises par d’autres équipements électriques, grand public.

Dans cette affaire, Corinne Lepage et ses confrères s’inspirent des pratiques des avocats américains, pour drainer de la clientèle en vue de l’exercice d’un « class action », sauf que leurs prospects ont été victimes d’un dommage, dont ils cherchent à obtenir, pour eux réparation.

Ici, il s’agit de faire pression sur les pouvoirs publics pour éviter un risque non avéré et hypothétique.

De mauvaises langues diront que tout est bon « pour faire ventre ».

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