Un droit de retrait qui tombe à pic

Je suis pour la sécurité, la maîtrise des risques même si on ne peut jamais éviter totalement la survenance d’un accident, d’un incident.

Concernant la circulation des trains, il est évident que la sécurité est une évidence, une obligation que ce soit à bord des trains, pour le personnel et pour les usagers ou là où il circule.

Le mercredi 16 octobre, il y a eu un accrochage à un passage à niveau, à Saint-Pierre-sur-Vence (Champagne-Ardenne) où un TER a percuté un convoi exceptionnel coincé sur un passage à niveau, bloqué sur un passage à niveau.

Un choc violent, mais seulement 11 blessés légers, dont le conducteur. Le problème est qu’il n’y avait aucun contrôleur dans la rame le conducteur a dû prendre en charge, seul, la procédure en cas d’accident.

Effectivement ce qui est curieux est qu’il n’y ait pas 1 contrôleur par rame, et nous avons appris par la SNCF qu’il y avait des groupes de 3 contrôleurs qui passent de rame en rame. Mais en cas d’accident ou simplement d’incident, la probabilité qu’il n’y ait que le conducteur à bord de la rame est importante.

Le réseau ferroviaire est-il pour autant dangereux, probablement pas. Vu le nombre de trains qui circulent, il y a très peu d’accidents. Il est moins risqué de prendre le train que sa voiture ou un car.

Des accidents à des passages à niveau sont fréquents et souvent bien plus grave dont, sur ses dernières semaines : un homme heurté par un train entre Ronchin et Lille, un enfant de 12 ans tué sur un passage à niveau près d’Albertville, un homme percuté par un train près de Strazele, …

Si la circulation des trains devait s’interrompre, en appliquant le droit de retrait à chaque accident, les trains ne circuleraient jamais.

Mais, à la suite de cet accident, les contrôleurs et contrôleur ont utilisé le droit de retrait pour cesser immédiatement le travail. Ils ne sont pas en grève, mais ils arrêtent de travailler, considérant qu’il y a danger.

Très curieusement, ce droit de retrait tombe à pic, juste au moment des départs en vacances.

Plus que leur droit de retrait, ils ont appliqué leur pouvoir de nuisance, qui n’a rien à voir avec ce triste accident.

Mais, plus un refus de la réforme des retraites imaginé par le président Macron.

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