Travailler sans chef ?

Un chef omniprésent, qui a tendance à ne pas écouter, prend toujours la parole, et à ignorer l’avis de ses collaborateurs, cela est malheureusement encore trop courant.

Si son équipe respecte son autorité, c’est par peur des représailles mais cela réduit considérablement leurs performances.

Travailler sans chef …. Cela paraît impossible et pourtant de plus en plus d’entreprises aux États-Unis, en Europe, et plus récemment en Allemagne, ont décidé d’adopter le travail sans chef.

Des chercheurs ont ainsi observé qu’un groupe sans chef est encore plus compétitif qu’une équipe gérée par un manager autocrate.

En Allemagne, la Deutsche Bahn, la SNCF Allemande, a testé une nouvelle configuration du travail sans managers. Pour les salariés, la principale chose à faire est de se parler. Lorsque qu’il faut prendre des décisions, partager les tâches, cela se déroule ensemble et devant un tableau, et non plus devant un chef.

Une transformation dans le monde traditionaliste des entreprises allemandes.

La direction a observé que le rendement était meilleur. Dans l’équipe sans chef à la Deutsche Bahn, plus aucun salarié ne souhaite regagner l’ancien modèle.

Le principe c’est une organisation du travail non plus verticale mais horizontale, où chaque individu participe aux travaux de l’entreprise de la Direction, en mode projet : chacun travaillant sur un projet seul ou en groupe d’experts en fonction du travail à réaliser et des affinités des uns avec les autres.

Ainsi, plus besoin de chef d’équipes, ni organigramme ni titres, mais un comité de pilotage pour donner les grandes lignes directrices.

Cela permet de réduire considérablement le stress de la pression hiérarchique directe, mais aussi de redonner du sens à des salariés qui deviennent personnes-ressources, plus autonomes, qui se sentent plus responsables de leurs actions.

Plus de liberté, signifie aussi plus de responsabilités pour chaque salarié et un meilleur engagement collectif et les résultats sont très positifs pour l’entreprise, car le salarié plus heureux et plus investi.

Fini la carotte et le bâton, au profit de l’auto- organisation !

Que les managers se rassurent, ils auront aussi un rôle à jouer dans cette nouvelle et future organisation du travail : comprendre ce qui bloque la bonne marche du service et fournir des orientations, des ressources, pour que les salaires puissent s’auto-diriger.

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