Le transfert du siècle doit être la conséquence d’une aberration de l’esprit

Que des capitalistes qui ont trop d’argent et en espèrent en gagner encore d’avantage puissent mettre 222 millions d’euros sur la table, à la disposition d’un club de football, n’a rien d’extraordinaire par le temps qui court.

Il s’agit d’argent facilement gagné par les Quataris, qui nous vendent du pétrole et du gaz, tant qu’il est temps encore, qui jaillit du sol de leur pays à profusion et que nous consommons allégrement, en émettant des gaz à effet de serre, avec les conséquences que l’on sait, mais ce n’est pas là la question.

Par contre on peut se demander comment valoriser un joueur de football à ce point, pour l’acheter à un autre club pour 222 millions d’euros ?

De plus, on croit savoir que son salaire annuel sera de 30 millions d’euros, de quoi faire pâlir les PDG des principales multinationales.

À cette rémunération s’ajoutent les droits à l’image d’au moins du même montant et divers avantages en nature, négociés par son agent.

Même si la carrière des footballeurs est courte, ils n’ont pas de soucis à se faire pour leur vieillesse, une fois leur statut fiscal judicieusement choisi et négocié, sauf qu’ils se font plumer par des conseillers financiers véreux, ce qui arrive plus souvent que l’on le pense.

Ce qui s’explique moins c’est l’engouement des foules pour les voir tenter de rentrer un but dans la cage d’en face, défendu par un autre millionnaire du ballon rond.

Il est normal qu’ils remplissent les stades comme des artistes font courir les foules, cependant l’essentiel des recettes vient des droits de télévision.

Aujourd’hui, un footballeur est avant tout un produit, l’image que l’on en donne est celle d’un homme-sandwich, ce qui fait que tout se passe à la télévision avec la publicité et des partenariats avec des équipementiers, des sponsors et avec des collectivités publiques désireuses de se mettre en valeur, grâce à une équipe sportive ayant élu domicile sur son territoire.

Cela marche tant que la foule suit, au point de déclencher des batailles dans les stades et aux alentours, les jours des rencontres, entre les plus fanatiques des supporteurs des clubs qui s’affrontent.

La mère de Napoléon Bonaparte, Letizia aurait dit « pourvou que ça doure ».

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